Le meilleur d’Outsider en dix liens
Une petite rétrospective de mes productions en dix liens qui pourraient vous intéresser !
Le 7ème lien va vous étonner 🙂 !
(temps de lecture : 5 minutes)
crédits : ___, thomas hawk, leanda, pfv, licence cc-by-nc, sur flickr
1. [Jeu de rôle, Millevaux] Inflorenza
Le jeu de rôle de martyre, d’héroïsme et de décadence dans l’enfer forestier de Millevaux est le jeu de rôle au monde que j’ai le plus pratiqué ! Sur une base super-héroïque / post-apo / folk horror / drama, Inflorenza s’est avéré un jeu très plastique, permettant de mettre facilement en place toute situation en improvisation ou avec des scénarios résumés à des listes d’idées. Il est aussi très centré sur les émotions des personnages et leurs inter-relations, et permet enfin d’audacieuses virées poétiques.
Le jeu est en actuellement à sa deuxième édition (version bêta) et dispose d’une quantité de matériel phénoménale.
Avec ou sans MJ, c’est un jeu freeform qui se joue avec des dés et une feuille de personnage minimaliste.
Et en plus, maintenant, il y a une version résumée en 5 pages, donc vous n’avez plus d’excuse 🙂
crédits : lorenzoclick, nicholas hilliard, british library, angela7dreams, Bob Jagendorf, Community Eye Health, animalrescueblog, oliver.dodd, kurafire, licence cc-by-nc, galeries sur flickr.com
2. [Jeu de rôle] Dragonfly Motel
Dragonfly Motel, à l’origine conçu pour le Game Chef 2015 (il ne sera pas finaliste), est un jeu-mirage pour voyageurs imprudents qui commence au Motel Dragonfly et finit généralement n’importe où entre nulle part et les étoiles. Le fait d’avoir designé le jeu en une semaine pour un concours m’a libéré des carcans que j’aurais pu habituellement me mettre. Il en reste un jeu où vous allez slammer sur des musiques trippantes, faire de la poésie, exploser l’espace-temps, et peut-être aussi faire saigner le cœur un peu.
C’est un jeu tous-MJ, freeform, et qui se joue avec des petits papiers et à fleur de peau.
thomas hawk, texaseagle, geoff LMV ; cc-by-nc, sur flickr.com
3. [Méthodologie] Mon ultime martingale d’organisation personnelle
La méthode d’hyper-productivité que les autres créateurices ne veulent PAS que vous connaissiez ! Je ne me serais jamais lancé dans l’auto-édition et je n’aurais pas sorti des dizaines de livres sans avoir connu la méthode Getting Things Done développée par David Allen. En gros, c’est une technique d’organisation, qui consiste à centraliser tous ses projets sur une super-liste de tâche. Je procède personnellement sur tableur et j’ai considérablement personnalisé (et je pense, amélioré) la méthode. C’est grâce à elle que je suis devenu une sorte de cyborg de la créativité.
4. [Règles de jeu de rôle en audio] Le Témoignage : Émile Zola à la recherche du vide fertile
J’ai toujours apprécié de faire des recherches sur les formats, et la transmission de règles de jeu de rôle en audio me semblait peu usitée. J’ai donc enregistré les explications de règles de plusieurs de mes jeux au format podcast. Celui-ci est, me semble-t-il, le plus remarquable. Vous allez me suivre dérouler les règles d’un jeu extatique tout en y jouant moi-même une partie.
portrait par Nadar, domaine public
5. [Créativité] La révolution créative
Ayant eu beaucoup de fil à retordre avec ma vocation créative contrariée, j’ai ressenti le besoin de partager mon parcours et de suggérer des pistes pour débrider sa créativité. La révolution créative était un projet de livre sur le sujet, décliné en quelques articles que j’ai diffusés sur le blog, en attendant (un jour) une compilation sous forme de livre.
Jef Safi, cc-by-nc-nd, sur flickr
6. [Game Design] L’atomistique : le jeu est une expérience tactique, esthétique, morale et sociale
J’ai écrit beaucoup d’articles sur le game design sans avoir eu le sentiment qu’ils aient fait florès auprès de la communauté, mes concepts n’étant pas spécialement relayés ailleurs. L’atomistique fait exception à cette règle. Sorte de repimpage de la théorie GNS, héritière également des 4 keys to fun de Nicole Lazzaro, l’atomistique propose de décomposer les jeux (et plus spécialement les jeux de rôles) en quatre facettes : tactique, esthétique, moral et sociale. Chaque jeu ou partie comportant ces 4 atomes à des degrés divers. La théorie énumère les variations de ces différents atomes et comment ils se combinent, à la façon d’un parfum, avec une note d’entrée, une note de corps, une note finale…
L’atomistique est décomposé en une successions d’articles, de podcasts, et a été vulgarisée sous forme de deux tutos youtube, par Tapis Virginia, et par Jdr pour les nuls.
Luccawithcheese, cc-by-nc
7. [Conférence] Conférence-débat « Pauvreté et Créativité »au Shakirail, Paris, 24/06/2018
J’ai eu la chance d’animer plusieurs conférences sur le game design ou la créativité, et de participer à des tables rondes. Si je devais retenir un seul de ces efforts, ce serait cette table ronde, résumant assez bien ma carrière, réalisée dans un squat d’artistes parisien, où je tente d’expliquer pourquoi pauvreté et créativité sont liées… pour le meilleur et pour le pire.
Est-ce que cette 7ème entrée était vraiment étonnante ou est-ce que j’ai fait du racolage ? Je vous laisse en juger 🙂
Crédits photo : anonyme, par courtoisie
8. [GN, Millevaux] Les Sentes
J’ai fait peu d’offrandes au monde du jeu de rôle grandeur nature, mais parmi celles-ci, je me dois de mentionner Les Sentes, fut-ce un work in progress. Les Sentes est un jeu hybride, pouvant être joué aussi bien en jeu de rôle sur table qu’en grandeur nature, et qui propose de vivre des drames forestiers dans une réalité sorcière. C’est un GN particulier, puisqu’il s’agit d’un hybride total, un jeu d’improvisation disposant d’une direction artistique forte, un jeu sans scénarisation qui peut se rejouer à l’infini, et un jeu d’auteur résolument tourné vers le design inclusif.
C’est un jeu très personnel, où l’accent est mis sur la paysannerie, les drames humains et les superstitions, qui m’a apporté un lot incroyables d’émotions. La version brouillon aujourd’hui disponible est tout à fait jouable, mais je ne désespère pas de produire une version finale d’ici quelques mois.
crédits : philatz, Sean Clawson, the forest history society,, licence cc-by-nc ; Lewis Wickes Hine, Library of Congress, domaine public (galerie sur flickr.com) ; Claire Munier, par courtoisie
9. [Jeu de rôle, Millevaux] Nervure
Nous arrivons dans les productions récentes, aussi je manque un peu de recul, mais je ne voudrais pas classer ici uniquement des vieilleries. Ce jeu de cartes et de rôles pour explorer la forêt de Millevaux n’est finalisé que depuis trois mois, mais je m’en suis déjà énormément servi pour des parties de jeu de rôle, de l’écriture de roman, de l’écriture de scénarios, de l’écriture de jeu… C’est (presque) tout Millevaux dans un jeu de cartes. La meilleure idée de ce « hack » de Muses et Oracles est de proposer une méthode de résolution purement narrative qui permet de jouer en toute fluidité. On n’est jamais déçu par les tirages qui rebattent les cartes en permanence ! Et la version en ligne est juste un bond en avant dans l’ergonomie de mes parties.
Bref, je crois que c’est mon jeu Millevaux à la fois le plus complet et le plus accessible. J’aurais aujourd’hui du mal d’en recommander un autre.
Allez, petite combo : je n’ai pas encore testé, mais ça doit fonctionner du feu de Dieu avec Inflorenza.
Couverture : Jon Sullivan, domaine public
10. [Narration interactive] Écrire un roman, c’est facile
Au fur et à mesure, mon intérêt pour le jeu de rôle s’est diversifié, vers le jeu sans MJ, le jeu textuel, le jeu solo, le livre dont vous êtes le héros… Pour finalement revenir à mes premières amours, le roman, qui s’avère une forme de fiction interactive comme une autre. J’ai retrouvé goût à l’écriture de roman en y injectant une bonne dose de jeu de rôle. Cette activité que j’avais arrêté parce qu’elle était une corvée, je l’ai reprise avec le sourire aux lèvres maintenant que c’est un jeu. J’en ai profité pour suivre un maximum de choses sur les conseils d’écrivain.e.s et j’en ai conclu cette synthèse que j’espère un peu iconoclaste et qui vous donnera peut-être aussi envie de vous y (re)mettre ! De mon côté, j’ai presque fini le mien !
Jenima Gibbons, cc-by
Conclusion
Cela a été très difficile de faire ce top, Outsider a aujourd’hui dépassé les 500 articles et ceci n’est que la face émergée de l’iceberg (il faudrait rajouter toutes les pages, et des centaines de comptes-rendus de partie, une centaine d’articles et de podcasts invités…). Mais disons que je voulais ouvrir au moins une percée dans cette forêt qui doit être bien difficile à franchir pour les personnes qui prendraient les choses en route. J’espère que vous allez faire quelques découvertes ou que ça va vous donner envie de farfouiller pour trouver d’autres pépites moins mises en avant. Peut-être auriez-vous eu un autre top en tête ? L’espace des commentaires vous est ouvert.
Les nombreuses contributions de la communauté mériteraient sans doute leur propre top, mais ce fut un exercice déjà assez douloureux de trier parmi mes propres créations, alors je me vois mal hiérarchiser les œuvres des copains et copines 🙂
Merci de m’avoir suivi et encouragé jusque là. Je vous aime !
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