LE KORRIGAN
Joué le 27/08/2019
Où l’on voit que la parano des rôlistes (se méfier de tout le monde et collectionner les fusils) ne porte pas toujours chance ! Un récit par Michel Poupart.
(temps de lecture : 5 mn)
Le jeu : Millevaux Mémoires Vives, par Michel Poupart (en développement)
peinture par Edgard Maxence, tous droits réservés
Parties précédentes :
1. Au nom du fils
Un test par Michel Poupart de son nouveau jeu Millevaux, autour de l’histoire d’une mère et son enfant en proie aux difficultés, et de ruines qui décèlent des noirs secrets et des artefacts à la mémoire d’éléphant.
2. La statuette
Suite de la campagne-test par Michel Poupart. Où les personnages commencent à se frotter à des dieux ! (temps de lecture : 1 minute)
L’histoire :
Mon joueur principal à remis ça aujourd’hui. Son perso à fait une crise juste après avoir lu un graffiti, une phrase gravée sur le portail de l’entrée de la caverne du clan de la Pierre Bleue (qui, à présent, est devenue une sorte de temple dédié au Dieu Cerf où les chefs des tribus du peuple de la pierre et les druides se réunissent pour décider des actions à mener lors des temps troublés (et les temps sont bien troublés dans le domaine du cerf blanc). Cette petite phrase gravée récemment dans la pierre de l’arche disait : « Ici, seuls les humains oublient ». Le joueur s’est souvenu qu’il avait déjà vu cette affirmation écrite sur un mur dans les Millevaux (mais il ne se souvenait pas où exactement ?). Cela a suffit pour lui faire péter un câble.
Il a donc quitté rapidement le camps des hommes de la pierre (toujours suivi par Lenna, qui porte encore la cape faite avec la peau d’un cerf géant – et blanc – et le bâton, plus grand qu’elle, taillé dans un des andouillers du même cerf). Les deux on rejoint Sadjin, le marche-rêves, qui les attendait dans un bois de mélèzes, assis sur un rocher de la même couleur rouge que ses cheveux.
Après les blagues habituelles (vous voulez vraiment retourner dans les Millevaux ? Vous êtes sérieux ? C’est quoi votre problème ?) Sadjin va accepter de guider nos deux héros à travers les univers. Mais avant, il leur demande le payement promis par le Korrigan.
Le Korrigan est venu aider Olliver et Lenna, mais son aide n’est pas amicale, il a besoin des talents du personnage et de sa compagne pour affronter Maars, le « faux dieu » qui est devenu le dirigeant autoproclamé du peuple du bois. Après sa crise existentielle, notre héros à soudain refusé de lui apporter son aide. Il a même exprimé clairement le désir de ne plus jamais croiser son chemin. Kori lui a répondu qu’il était libre de faire ce qu’il voulait et qu’il trouverait d’autres voyageurs pour l’aider. Il lui a dit où trouver le marche-rêves, mais il ne lui a pas donné l’objet qu’il devait lui remettre après le combat contre le horla. Sans ce « signe de reconnaissance », le passeur de mondes ne peux pas faire confiance à Olliver, Il ne va pas le conduire dans les Millevaux, près du village de Sainte Mort des Fourrés, mais il va le laisser dans la forêt limbique, prés du reflet de la Base 75 (où est toujours enfermé l’esprit du démon Derros, et où l’attend un troll affamé et mécontent). Voici le châtiment que je réserve aux radins et aux paranos.
Suite des aventures d’Olliver Mc traveller.
Comme notre héros ne lui a pas donné le payement promis par le korrigan, Sadjin n’a pas ramené Olliver et Lenna dans les Millevaux. Il a franchi la brume et il les a conduit dans la forêt limbique, prés du reflet de la base 75, là où est enfermé l’esprit du démon Derros. Il a ensuite refusé de les conduire plus loin (car ils n’ont rien d’utile à lui offrir) et il a disparu après avoir éteint sa lanterne. Par chance, le troll n’était pas dans son repère, et son colocataire (le serpent-bélier) était endormi. Après une petite discussion, Olliver a accepté d’utiliser le lllemnyr pour ouvrir la porte de la prison de Derros. Une fois l’air de musique joué dans le bon sens, la lourde dalle d’acier s’est entrouverte et la partie spirituelle du démon s’est retrouvée libre. Derros a tenu sa part du marché en prenant la forme d’un portail. Il a fait passer les personnages dans les Millevaux.
Olliver et Lenna se sont retrouvés dans un lac (la magie qu’utilise Derros pour passer entre les mondes implique la présence d’un point d’eau, au moins au point de départ ou au point d’arrivée). Olliver à manqué de se noyer (il était tiré vers le fond par le poids de son sac à dos – et la collection de fusils qui y est accrochée). Il a été sauvé au dernier moment par Derros, qui l’a déposé sur la berge avec sa compagne. Lenna a utilisé le sortilège que le Korrigan lui a appris pour générer une sphère d’énergie élémentaire rouge et brillante. Nos deux héros l’ont utilisée pour se réchauffer et sécher leurs vêtements. La forme mouvante de Derros à disparu dans la nuit pendant ce temps-là.
Bien que la lune soit voilée par des nuages, Lenna va reconnaitre l’endroit où ils sont apparus. Le lac est en fait le réservoir qui se trouve au fond d’un des volcans d’Auvergne, le Puy Chagrin. Elle va demander à Olliver de vite finir de se rhabiller, car elle à cru voir l’ombre d’un homme vêtu d’une longue robe de bure au sommet du puy. Elle va demander à son compagnon de fuir sans attendre car elle sait qu’à une lieue au nord du lac, se trouve le mont Dhöl, un endroit effrayant où une secte s’est installée dans une sorte de monastère où des « moines » se livrent à d’étranges activités. La plus inquiétante étant qu’ils y construisent des machines. Mais alors qu’il suit sa compagne en direction du sud, Olliver se souvient lui aussi d’un détail. Derrière la photo qu’il a trouvé avec le llemnyr sur un des cadavres qui gisaient dans un couloir de la station 75 figure une inscription. Ce sont les noms des trois personnes qui sont visibles au premier plan de la photographie (Olliver est l’homme le plus à droite). Il et aussi précisé que cette image de la compagnie des danseurs de lune à été prise au sommet du mont Dhöl. Une sorte de structure métallique et un homme revêtu d’une robe de bure à la capuche relevée sont visibles en arrière plan.
Olliver va (une fois de plus) hésiter sur la direction à prendre et arrêter sa course. Il va montrer la photo à Lenna (il oublie souvent qu’elle ne peut pas voir dans le noir). Au même instant, un puissant projecteur va s’allumer et les éclairer. Cette lampe très puissante (elle se trouve sur la ligne de crête du puy, de l’autre côté du lac) les vise directement. Sans attendre, Oliver et Lenna se cachent derrière un des rares buissons qui poussent sur les flancs pelés du volcan. il arme le fusil à lunette qu’il a récupéré dans le camp du peuple du bois (par chance, celui-ci a aussi eu le temps de sécher) et il tire sur le projecteur. Une fois l’obscurité revenue, il constate que quatre hommes – qui ne portent pas des robes de moines, mais des uniformes militaires – courent dans leur direction depuis l’autre versant du puy. Il remarque qu’ils se dirigent droit sur eux, et qu’une diode rouge brille sur les appareils qui recouvrent leurs yeux…