Le barrage

Découverte de Millevaux et de L’Empreinte pour un groupe de rôlistes prêtes à affronter la submersion par la nuit horla. Un retour de partie par Milloupe.

(temps de lecture : 3 min)

Joué le 17/06/2023

Le jeu : L’Empreinte, survivre en forêt à une transformation qui nous submerge

Univers : la forêt de Millevaux

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hoan luong, cc-by-nc-nd

Compte-rendu technique :

4 joueuses (2 novices du JdR (pas débutantes complètes mais pas loin), 4 personnes connaissant encore peu Millevaux) + MJ. Personne n’avait déjà joué à L’Empreinte avant (mais MJ a une certaine expérience de Millevaux)
On joue en mode Classique (4 empreintes)
MJ avait brainstormé la Menace en amont, avec comme idée « La Nuit des Horlas » (thèmes Ténèbres, Nuit, Cauchemar, et Horlas)
Et…les joueuses ont choisi comme lieu un Barrage (hydroélectrique)
Du coup… MJ a re-brainstormé pour inclure des thèmes aquatiques pendant que les joueuses créaient leurs personnages.

La partie a été assez courte : 3 actes (conclusion naturelle et heure tardive à la fin de l’acte 3) découpés en 30 min / (coupure repas) / 45 min / 45 min. En contrepartie, mode sérieux (presque speedrun, a posteriori), immersion dans l’histoire et dans les personnages assez forte.

Les personnages avaient toutes 1 Empreinte à la fin, sauf une qui en avait 3. Ça me paraît peu mais c’est aussi dû au rythme accéléré et à une certaine frilosité des joueuses au début comme on ne savait pas à quelle vitesse les Empreintes s’accumulaient.

Débrief joueuses :

+ Ambiance cool, oppressant comme on l’attend d’une partie d’horreur
+ Des beaux moments, notamment de co-création voire de création des joueuses
+ Système intrigant
– Système un peu étrange, difficile à prendre en main (cf. Plus loin)
o A posteriori, les joueuses auraient voulu faire des choix et actions plus audacieuses, comme le système (à la fois mécanique, mais aussi permission narrative par l’univers) le permet
o Question de la Folie comme Empreinte (cf. Plus loin)

Débrief MJ :

C’était cool ! Je l’ai joué avec beaucoup de partage de narration, comme j’ai l’habitude, intervenant surtout pour monter (et montrer) la menace, la pression.
J’appréhendais beaucoup le chrono, mais finalement le fait de découper très précisément la partie ça a encouragé tout le monde à jouer le jeu de l’immersion et ça donnait des moments forts et intenses.
J’ai trouvé que le système m’aidait bien à poser l’ambiance et à avoir des idées, notamment par les différents types de Dés de Menace qui font comme une check-list des ressorts narratifs à utiliser. Et ce même si mon brainstorming aquatique a complètement effacé ce que j’avais prévu (mais c’est pas perdu !)

Dans ce que je ferais différemment si je rejouais (quand je rejouerai) :
– Prendre plus de temps ! C’était bien pour un crash-test, une découverte, mais j’ai envie d’y rejouer avec un acte par session (et…c’est en train de se prévoir parce que les joueuses sont hypées aussi ! On va pouvoir faire la Nuit des Horlas !). Ça permettra aussi de brainstormer entre les actes, de mieux gérer la tension et les rebondissements (et éviter le fait qu’un départ du lieu à la fin de l’acte trois tue la partie en avance, comme ça s’est passé ici).
– Sonoriser ? Peut-être ?

Questions soulevées au sujet et autour du système :
– Une joueuse a fait la remarque qu’on avait le sentiment, lors des jets en opposition face à la Menace, qu’il fallait forcément qu’elles gagnent, ou, plus sournoisement, qu’elles allaient forcément gagner parce qu’une défaite aurait entraîné des conséquences trop graves, et donc une fin de scénario anticipée. Je reconnais que de mon côté, je ne les ai pas poussées dans leurs derniers retranchements, je voulais juste savoir ce que les personnages étaient prêt·es à prendre comme risques et les joueuses comme dés (notamment le dé de Traumatisme, qui a été lancé 2 fois, tout de même). Donc oui, sans aller jusqu’à tricher sur les résultats des dés, je n’utilisais pas forcément tous les dés d’Empreinte que j’aurais pu.
>>> Je pense que jouer plus lentement permettrait de mieux doser la dangerosité de la menace, mais aussi d’avoir le temps de brainstormer pour rebondir entre 2 actes.

– Une autre question qui a été soulevée c’est la gestion de la Folie, notamment la Folie comme empreinte. On a eu un personnage qui a pris une Empreinte/Traumatisme (sur un dé de traumatisme, quoi) qui était une démence assez marquée…et qui rendait le personnage peu jouable. Je pense qu’on aurait pu évidemment avoir des étapes progressives (troubles, accès de démence, etc.) mais on s’est quand même demandées comment continuer à jouer un personnage dément.
>>> Là j’ai peu de réponses, à part à lui proposer de guérir de son Empreinte par un sacrifice.

Un commentaire sur “Le barrage

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