Fuir les Écorcheurs

FUIR LES ÉCORCHEURS

Tentant d’échapper à la menace des pillards, les personnages arpentent la Voie Déchue et rencontrent les saltimbanques d’une roulotte verte, inspirés du roman de Victor Hugo L’Homme qui rit. Un récit par Milloupe.

(temps de lecture : 3 min)

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Thomas Stothard, domaine public

Joué le 23/05/2023

Le jeu : L’Ordre et le Sauvage, la campagne de la guerre entre l’humain et l’animal dans le chaos forestier de Millevaux

Partie précédente :

La Femme-Oiseau
Milloupe poursuit la campagne avec le premier scénario-goulet d’étranglement suite à l’intro, où il est question de dysphorie de nature, d’une goupile voleuse d’enfants et de pillards qui transforment leurs victimes en arbres. (temps de lecture : 3 min)

Le contexte :

Les personnages sont sur la Voie Déchue, en direction de Noirmont-Ferrant, a priori le seul havre de paix qui pourra être épargné par les razzias des écorcheurs, une abominable variété de brigands.
Les voies déchues sont les vestiges des autoroutes. La majorité de la surface autrefois carrossable est défoncée par les arbres, mais il reste souvent l’équivalent d’une voix praticables par des piétons, des véhicules à traction animale ou des véhicules à moteur (à vitesse réduite au vu de l’état déplorable de la chaussée).
Les personnages aperçoivent une roulotte peinte en verte garée sur le bas-côté : la fameuse Green Box. Ses occupant.e.s sont en train de répéter un spectacle…

Préparation :

Milloupe :

On joue la Green Box mardi soir ! Je vais peut-être un peu utiliser Les Forêts Limbiques pour de l’inspi sur le voyage, mais sinon le scénario m’inspire déjà très bien comme il est.
Je me demande juste, pour adapter le scénario un peu à mes PJ, est-ce que certain·es membres de la Green Box sont importants pour des scénarios futurs ? Que je sache s’il y en a qu’il vaut mieux pas trop que je modifie.
Et on est d’accord que les scénarios qui suivent c’est soit La Roulotte Verte et le Colonel Boutefeu soit Les Écorc(h)eurs, j’ai rien loupé ?

(note : pour édulcorer le concept des écorcheurs, Milloupe avait prévu de remplacer leur supplice favori – l’écorchage – par un écorcement, qui consiste à remplacer la peau des suppliciés par de l’écorce)

Thomas :

T’as rien loupé sur l’embranchement. Modifie pas trop Guigneplainte et Dea je dirais.

Milloupe :

OK !
C’est parti pour réviser mon théâtre classique…

Thomas :

« Dieu vous a donné un si beau visage et vous en vous faites un autre avec du maquillage »

Milloupe :

Question sur Vivevoix, le goupil parasite de la Green Box :
« Il prétend inspirer à Ursus les meilleurs de ses discours [et ses idées universalistes] »
-> Est-ce que je choisis de mon côté si ces affirmations sont vraies et/ou les réaction de la Green Box si on révèle son existence ? Ou est-ce qu’il y a des choses importantes pour la suite ?

Thomas :

Je viens de le faire jouer récemment et je suis parti du principe que Vivevoix soufflait vraiment ses répliques a Ursus. En revanche les PJ ne l’ont pas dénoncé. Je pense que si Ursus l’apprenant il serait triste mais ça ne changerait pas grand chose. Vive-voix veut manipuler la Green Box pour faire chuter la milice par haine de l’ordre. J’avoue avoir mal anticipé ce qui se passerait si on le neutralisait.

Milloupe :

Entendu, donc il faut imaginer que dans tous les cas il garde une influence sur la Green Box

Thomas :

Oui sauf si les PJ le tuent (le chasser ne sera pas suffisant)

L’histoire :

Milloupe :

On a joué la Green Box hier ! Petit debrief :
NB – On avait une contrainte de temps forte, la partie a duré 2h. Ça m’a laissé peu de temps pour installer l’opposition (et le dilemme) entre Écorcheurs et Miliciens, mais les joueuses ont beaucoup apprécié quand même. Elles ont d’ailleurs pris le parti de rejoindre les Écorcheurs, avec l’idée très claire de les trahir au premier moment venu.

La seule joueuse qui avait déjà lu L’homme qui Rit l’a détesté, j’ai eu peur que ça la sorte de l’histoire mais ça a été (ne serait-ce que parce que comme je ne l’ai pas lu, les personnages étaient assez loin de leurs inspirations)
Je me suis demandé, dans l’interaction avec les marchands, comment justifier que ce ne soit pas quelqu’un de la Green Box qui paie l’obole.
À la fois pour gagner du temps mais pas que, j’ai fusionné la scène du puits et de Musique. L’image résultante (un accordéoniste assis sur la margelle d’un puits dans un village désert) a beaucoup marqué mes joueuses
pendant la préparation je me suis pas mal demandé comment jouer le voyage (le sentiment de progression notamment). Comme on a rushé, ça a été finalement à coup d’ellipses, mais peut-être que si j’avais eu plus de temps j’aurais joué des arrêts entre chaque scène importante, voire des rencontres ou des lieux croisés sur le chemin. Je ne sais pas comment tu l’as fait toi.

Thomas :

Je suppose que ça pourrait être quelqu’un de la Green Box qui paye, ça positionne juste moralement les PJ en mode « on fait des économies ». L’important c’est que ce soient les PJ qui découvrent l’opportunité d’acheter de la bile d’ours et aient donc un rôle dans la décision d’en acheter ou pas.

C’est évident que ça va être compliqué de donner le sentiment de voyage en rushant sur deux heures de jeu. Je crois que la meilleure solution dans cette optique (qui n’est pas forcément celle du scénario), c’est de faire jouer un max de scènes secondaires + scènes flottantes + jauge des emmerdes, mais ça implique forcément de jouer plus de deux heures.


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