LA SOURCE DE NOS CRUAUTÉS
Un hérisson et un ancien quittent l’institut, explorant leurs souvenirs et souffrances. Ils rencontrent un centaure noir, Lev, incarnation des enfants brisés par l’institut. À la fin, ils recueillent Kwolia et entreprennent une quête pour retrouver les parents de éj. Un récit de partie par Claude Féry.
(Temps de lecture : 2 mn)
Evgeni Evgeniev, Unsplash Licence
Toutes les photos suivantes sont de Claude Féry (par courtoisie).
Joué le : 02/08/2020
Le jeu : Marche II, un jeu de rôle Millevaux ésotérique et intimiste par Claude Féry.
Le contexte :
Aujourd’hui avec Gabrielle et Xavier nous avons joué avec Écheveuille et le système de résolution Marche II une incursion dans La Forêt aux Chimères, le cadre en développement d’Alex.
Nous avons joué trois pages du carnet (1, 2, 5) pour rencontrer ou libérer Kwolia.
Une très belle partie ou les échanges de pierres (aiguilles et bienfaits) ont souligné les émotions ressenties à la table.
Merci à Gabrielle et Xavier, mais aussi à Alex.
Pas de témoignage audio (problème technique grr)
Gabrielle joue le guide
L’histoire :
Xavier est еж [yezh], hérisson, un jeune garçon ayant séjourné dans l’institut avec Гарри [Garri], un ancien qui l’a pris sous son aile. Le guide, (Gabrielle) les accompagne.
Au moment de quitter l’institut pour entreprendre leur mission d’observation, Гарри leur confie qu’il souffre de devoir endosser une identité d’emprunt, de nier ce qu’il est de devoir enfouir ses véritables souvenirs. Il les enjoint à tomber leurs masques, explorer leurs souvenirs communs pour discerner ce qui relève de leur conditionnement et ce qui constitue leur véritable personnalité.
Dans le couloir la lumière change à mesure qu’ils se remémorent leurs souffrances passées, leurs inimitiés, les brimades et les pertes subies.
Maintenant la lumière noire sature le couloir et l’eau ruisselle des murs et imbibe leurs souliers.
Un étrange centaure à la peau noire luisante sanglote entre eux et la porte. Iel agite des cranes de souris au bout d’un vieil encensoir et projette cette lumière suintante.
C’est Lev. Il est l’incarnation des enfants que l’institut a brisés.
Alors, еж hasarde des mots apaisants.
Гарри s’approche tout près de lui, lui flatte l’encolure, le brosse, ôte de son couteau la crotte coincée entre ses fers.
Alex joue Garri
Le guide frappe de son bâton le sol crasseux et tel Moïse fend les bras de ronces pour chasser la bile noire.
Lorsque la lumière noire se dissipe enfin ils recueillent le chétif Kwolia.
Avec lui, usant de la couverture de l’institut, ils traverseront la terre des jardins paisibles à la rechercher des parents de еж réduits en esclavage.
Xavier joue Ej le hérisson
Une goutte d’eau cingle le plancher d’une note ironique.
Dehors ses sœurs ruissellent des feuilles sur les troncs et s’immiscent dans la terre.
Un havre après la pluie.
Commentaires de Thomas :
ça avait l’air d’une très belle session ! Merci !
Claude :
Lors du debriefing nous avons évoqué le rythme et la position des joueuses dont le personnage est hors jeu.
La circulation des grains de riz et des aiguilles instaure un dialogue entre deux joueuses. La troisième en est spectatrice sans avoir un rôle qui lui serait dévolu.
Gabrielle n’a pas été gênée par cet aspect. Mais ensemble nous avons réfléchi à un emploi de cette situation.
La joueuse pourrait alors témoigner de sa compassion ou de son émotion en décernant un grain de riz ou une aiguille si la situation la blesse.
Ou bien encore elle allume une bougie pour manifester la présence d’un auditoire compatissant.
Le carnet Écheveuille de Claude
Thomas :
C’est une belle idée en effet.
Outsider 