FANTÔME INTÉRIEUR
La première journée du périple d’un homme sauvage perdu dans un monde encore plus sauvage que lui. Un récit par Phobeoth.
(temps de lecture : 5 min)
Joué le 17/01/2022
Le jeu : Bois-Saule, jeu de rôle solo pour vagabonder dans les ténèbres sauvages de Millevaux
Suggestion d’écoute : Crépuscule, un morceau de black métal instrumental inspiré par Millevaux, par… Phobeoth en personne , libre de droits.

Phobeoth, libre de droits
Création du personnage
?
MON DESTIN FATAL
La roue de la fortune, Un fantôme m’implore de le tirer de l’embarras ( de sa propre malédiction).
CHASSER ET SE FAIRE CHASSER
Ce qui me donne la chasse: Ce fantôme qui me hante
Ce à quoi je donne la chasse: Ce pourquoi le fantôme me poursuit.
UNE QUESTION ET UNE CERTITUDE
La question: Jusqu’où vais-je devoir courir pour trouver la paix?
La certitude: Il n’y a que dans la mort que je pourrais trouver le repos.
UNE CROYANCE
Rien n’est impossible
UNE VERTU ET UN VICE
Ma vertu: Jusqu’au Boutiste
Mon vice: Ma misanthropie
UN SOUVENIR QUI ME HANTE
Le visage terrifié de ce fantôme dans une nuit enténébrée
MA QUÊTE
Trouver la fin de la forêt
MES DEUX SYMBOLES
Un petit morceau de bois sculpté, j’ai oublié qui l’a fait, mais j’ai un vague sentiment de mélancolie quand je le contemple.
Une photo délavée, je ne vois que de vagues silhouettes dessus.
QUI M’ACCOMPAGNE:
Un être ou une chose: Un scarabée dénommé Chitine
L’histoire :
DESCRIPTION
Je suis d’une grandeur inquiétante, ma maigreur l’est aussi, le visage creusé, les cheveux hirsutes et sombre parsemé de feuilles et de morceaux de lichens. Mes yeux sont du même vert que la forêt et mon regard est rêveur. Je m’appelle Racine.
LE COMMENCEMENT
Racine, de sa haute taille, se réveille lentement dans le creux d’un vieux chêne. L’humidité est partout, ses quelques vêtements sont déjà trempés, en fait ils le sont tous les jours en vérité. Frissonnant, Racine se frictionne tant bien que mal, palpant son visage comme un aveugle le ferait pour ne pas oublier les traits de son propre visage. “Chitine” le scarabée logeant dans sa chevelure s’accroche à son oreille comme s’il murmurait quelques secrets à son hôte.
Racine fouille du regard les frondaisons à la recherche de ce visage pâle qui le hante. Refoulant quelques frissons, il rassemble ses frusques et sa besace en écorce et reprend sa route en espérant trouver à la nuit la fin de cet enfer forestier.
LE LIEU
Des Ruines
LE MOMENT
Le jour
LE CLIMAT
Un climat différent et magique, étrange
CE QUI ME TIRAILLE AUJOURD’HUI
La faim
INSPIRATIONS
-Mes propres symboles, le morceau de bois sculpté et la photo délavée
-La Forêt
Inspiration du 17 de Charnier de l’almanach
Je suis trappeur, je fais les peaux, fourrures de bêtes, gueules, pattes et crocs, entassées, recousues, parfois un doigt qui dépasse.
Le détail forestier du jour:
Asticot/ver/Larve/Chenille
LE CŒUR DE LA JOURNÉE
L’album du jour: YLVA / META
Ce qui m’attend:
Racine ne s’attend à rien, hier comme aujourd’hui la forêt est partout et ses dangers sont palpables. Il pense errer encore et encore sur les sentes humides grouillant de vermines sans nom.
Mon aventure:
Péripétie:
Antagoniste
I/ Ce que je veux atteindre: Je veux triompher de mon antagoniste et échapper à ses malédictions
II/ Si je ne réussis pas: Les malédiction de cet être me suivront pas à pas.
Je réussis à terrasser mon adversaire et obtient un avantage inespéré, il connaît le nom du fantôme qui me poursuit
Un être qui m’est proche est sérieusement touché: Je brise mon bâton sculpté dans le combat
Un réconfort:
Je me plais à tenter d’écouter les écho des murmures de « Chitine » au rythme du vent dans les arbres.
La fin de journée:
Un danger ou un problème s’annonce
La fiction :
Dans une étrange atmosphère aux couleurs étranges et intenses semblant chargées d’électricité, Racine prend la route au cœur des sentes grouillantes d’asticots et d’autres rampants répugnants qu’il déteste particulièrement. Ses pieds nus frôlent les corps gigotant sans cesse, certains de ces êtres piquent leurs dards et leurs mandibules dans la corne de ses talons et de ses orteils.
Dans ses pensées, il rêvasse, imaginant une lumière chaude et réconfortante symbolisant la sortie de la Forêt. Au bord d’un ruisseau il soulage sa soif, calmant partiellement sa faim dévorante.
Après une succession de crampes dans son estomac, un reflet dans l’eau ruisselante attire son œil vers le haut de la gorge. Caché derrière les arbres, rongé par les épais fourrés, des lignes indistinctes, ressemblant étrangement à une vieille tour maçonnée apparaissent à ses yeux avides.
La peur soudain l’envahit en même temps que sa faim lui faisant croire qu’il trouvera peut être quelque chose là bas parmi les vestiges de cette tour.
Racine escalade tant bien que mal les pierres moussues et tranchantes de ses mains et pieds nus, ne manquant pas de s’écorcher par la même occasion. Arrivant sur le plateau dominant la gorge, il est bientôt face à cette tour le dominant de toute sa hauteur. Ses sens sont en alerte car un souffle, une palpitation sourde semble émaner de la bâtisse. Celle-ci est recouverte de peau de bêtes, de gueules et de pattes liées entre elles dégagent une forte odeur de charnier. Les ver de mort semblent proliférer ici, grouillant, gesticulant sous les peaux mal tannées.
Un râle retentit soudain depuis l’intérieur manquant de faire tressaillir Racine.
Prudemment il avance, poussé par sa faim plus forte que tout. Son regard perce les ténèbres de la tour où il découvre un amas immonde de peaux sous lequel un être d’une obésité terrible gesticule comme une larve. Cette chose, cet être à demi humain agite ses mains et lèche les quelques dents qui lui restent, semblant se délecter de la présente de cet invité.
Le trappeur Immonde tente d’attraper les jambes de Racine pour le dévorer, Racine tombe sous la surprise au milieu des peaux qui semblent le recouvrir instantanément. Pris de panique, il sort la lame de silex qu’il cache dans le revers de sa chemise, la plaçant au creux de sa main, s’apprêtant à frapper. Le voilà maintenant nez à nez avec l’odieux et répugnant trappeur, son visage gonflé et déformé par son régime putride. De ses quelques dents, il sourit à Racine, chuchotant à son oreille qu’il vaut mieux que sa vie se termine ici, car ce qui le poursuit est bien pire.
Portant un coup fatal, tranchant la gorge de l’immonde créature, Racine réussit à se libérer des peaux et des os se trouvant au-dessus du trappeur. Dans un dernier râle, le trappeur ricane et dit offrir une faveur à celui qui l’a saigné comme un porc, donnant ainsi le nom du fantôme poursuivant Racine. Ce fantôme, c’est lui-même.
Après s’être repu du tas de viande du trappeur, Racine décide de retourner dans la gorge et suivre le torrent jusqu’à trouver un lieu propice au repos. Le creux d’un arbre comme d’habitude. Au cœur des racines et de la mousse épaisse. A la nuit tombée, « Chitine » à son oreille, Racine regarde les houppiers se plaisant à écouter les murmures de son ami le scarabée.
Pourtant le vent se lève soudain, annonçant certainement une terrible tempête. Recroquevillé dans les racines de l’arbre l’accueillant par cette nuit froide, il se raccroche aux murmures de son ami et s’endort en frissonnant, n’espérant ne jamais se réveiller.
Commentaires de Thomas :
A. « Un petit morceau de bois sculpté, j’ai oublié qui l’a fait, mais j’ai un vague sentiment de mélancolie quand je le contemple.
Une photo délavée, je ne vois que de vagues silhouettes dessus. »
C’est pas très grave, mais tes deux symboles sont un peu trop précis pour être réutilisés facilement. On peut évidemment garder en mémoire que tu possèdes ces deux objets, et renommer les symboles en « bois » et « photo », afin de faire intervenir d’autres formes de bois et d’autres photos : un symbole est une esthétique, pas un objet précis.
B. C’est très plaisant de voir une partie de Bois-Saule se dérouler avec tous les détails !
Réponse de Phobeoth :
A. Effectivement ce n’est plus des symboles avec trop de détails !
B. Je te remercie, je pense que le côté écrit avantage l’utilisation de tout les éléments du setting.
D’ailleurs je pense continuer cette histoire, j’ai vraiment adoré le mode de jeu en solo. C’était une première pour moi!
J’ai profité de ce compte-rendu pour y ajuster les illustrations et la musique de Phobeoth également inspirées de Millevaux !
A retrouver ici :
J’aimeJ’aime