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Qu’y a-t-il de plus fou que le jeu de rôle Cœlacanthes ? Et bien une version GN de Cœlacanthes ! Merci à Corentin et Ortie pour ce retour d’expérience incroyable avec une mise en scène aussi ambitieuse que trash !

Joué le 1er novembre 2021

Le jeu : Cœlacanthes, l’abomination forestière (ici en version GN)

Univers : la forêt de Millevaux

Avertissement de contenu : voir après l’image

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Contenu sensible : mentions sexuelles explicites

Le contexte :

A voir en préambule : un essai de Cœlacanthes en semi-GN par Arciesis

A propos de GN sombre, avec Ortie on a prévu d’organiser un session de Cœlacanthes, adaptée pour un peu plus GNifier le truc par rapport au livre de base, qu’on espère faire pour Halloween. Je me suis dit que ça te ferait plaisir d’être au courant! On se plonge dans le gros brainstorming et l’organisation concrète à partir de ce week-end.

on va donc faire les 3 premiers cauchemars, L’Arbre-Mère calciné, La pourriture des souvenirs et Les Abysses  (+ intro et saynètes) en version mi GN-mi-jdr dans mes bois le 1er novembre. On prévoit une partie de +- 2h en mode playtest pour un plus gros truc plus tard si le résultat semble fonctionnel.

On va cependant ne pas faire des ateliers, on aura juste pas le temps dans notre timing

L’entrée en matière :

Alooooooors!

Du coup on a fait joué les 3 premiers cauchemars (l’arbre calciné, le rituel qui corrompt les souvenirs et la glissade dans l’intestin des âges). C’était en mode semi-GN semi-JDR, càd qu’on était dans les bois en live action mais ça héritait d’une manière de jouer proche du JDR, avec un MJ (je jouais la Magicienne). Ortie elle jouait le rôle de super PNJ (en plus d’être co-orga pour un peu tout avant le début de la partie), même si je rapatriais parfois des joueuses pour être PNJ temporaire. On était donc 5 joueuses + moi en tant que Magicienne + Ortie en tant que PNJ. Les joueuses étaient des ami.es soit rôliste soit GNistes de Ortie et moi. La partie a durée +- 3h

Pour faire jouer ça en JDR/GN le concept de base était cette idée un peu branlante (le truc pour lequel j’avais le plus de crainte niveau jeu qui dysfonctionne) de
« voyez ça comme un juste milieu entre porter votre intention entre
-là où la Magicienne met un coup de projecteur (quitte à intervenir avec la Télépathie)
-et là où vous êtes, surtout si il y a un PNJ avec qui interagir (Ortie) avec vous ou si vous avez des ptits minijeux à y faire »
Même si tout ne s’est pas non plus joué comme cela (surtout pour les saynètes et à partir de la deuxième moitié du cauchemar 2)

Je ne sais pas trop par où commencer dans je vais commencer par les thèmes chocs : on a donc envoyé cette liste de thèmes chocs un peu custom pour le GN, notamment avec l’apparition de puanteur et saleté -vu que les joueuses risquaient de se salir IRL, différenciation entre physique et narrative pour le thème de la nudité et de la corporalité.

Cœlacanthes : thèmes choc, bêta

à mon avis c’est quelque chose de commun avec Cœlacanthes de base le JDR by the book, mais les thèmes chocs ont fait peur au début (et on fait pensé que le jeu allait être plus hardcore qui ne l’a vraiment été)

On voulait d’abord initialement les laisser compléter de manière anonyme, mais finalement beaucoup avaient des questions et on s’est rendu compte qu’il était plus pertinent (dans ce cadre avec nos ami.es du moins) de laisser tomber l’aspect anonyme par rapport aux orga et d’appeler chaque participant.e pour en discuter plus clairement (même si leurs réponses restaient anonymes vis-à-vis des unes des autres… enfin sauf que dans les débrief durant la soirée après les gens se sont quand même dit ce qu’ils avaient cochés)

Le jeu / l’histoire :

Donc le jour même, un peu avant que les joueuses arrivent (vers 18h), avec Ortie on a été dans la forêt mettre les derniers préparatifs, moi je suis resté là et Ortie est partie les chercher pour les amener dans le petit bivouac

J’ai peu de photos malheureusement et aucune en plein jeu, mais me voilà en Magicienne et voilà le bivouac où tout le monde arrivait.

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Le bivouac

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Ortie et Corentin

Donc une fois arrivé tout le monde s’installe et moi je débarque des ombres de la forêt en gromnolant des trucs incompréhensibles et avec une bouteille de vin de noix en main (vin de noix artisanal fait par les parents de Niko d’ailleurs, qui était joueur)

Je leur fais goûter au vin de noix, et là je commence à faire mon speech (interactif sous forme de discussion) où l’idée c’est qu’avec le vin de noix ils commencent à sortir de notre monde pour aller dans Millevaux (« Maintenant que vous avez goûté à la noix, voyez vous comme les arbres sont plus présents, plus sombres, plus menaçants ? ») et je finis cette intro par les joueuses qui mangent directement une noix (trouvée dans le décor) comme forme « pure » de la drogue qui elle permet d’aller dans les cauchemars

Entre-temps, j’explique les règle, je distribue les pouvoirs, on en teste quelques uns (notamment la possession où chaque joueuse a une photo d’elle à échanger en cas de possession) et syndromes sexuels, je parle un peu de l’égrégore, des cœlacanthes, des cauchemars, tout ça

Si tu veux j’ai fait une premier jet de mon intro, même si je ne l’ai pas du tout respectée telle quelle, surtout que ça a pris la forme d’une conversation, mais ce que je racontais se retrouve plus ou moins là dedans :

Cœlacanthes : intro

Je finis donc l’intro en leurs faisant chercher les noix dans le décor et en lançant Gravity of numbers de Ben Frost, car j’avais toujours avec un moi un petit (mais tout de même assez puissant) baffle bluetooth pour la musique

(rien avoir mais j’ai découvert Ben Frost dans ton livre Musiques sombres pour JDR sombres, et j’adore tout particulièrement, merci pour ça !)

J’suis super long en fait, je n’ai même pas commencé les cauchemars xD

+++ Cauchemar 1 : L’Arbre-mère calciné +++

Donc après cette intro j’ai lancé les musiques, amené tout le monde en fermant les yeux et en se tenant par la main à la zone du cauchemar 1.

Concrètement, on avait le bivouac au milieu et les trois cauchemars répartis autour. Pour le cauchemar 1, on avait un petit cercle d’arbre qui jouait le rôle d’arbre calciné, cercle au sein duquel on avait mis de la grosse bâche plastique pour faire le placenta, avec dedans une poupée avec ma tête imprimée dessus ainsi qu’un cœur imprimé et scotché. On avait des gros tubes en plastique de récup qu’on a attachés aux arbres d’une part et d’une autre à chaque joueuse pour faire les cordons ombilicaux. Dans des feuilles mortes près de l’arbre une enveloppe (dans un sachet plastique) où il était écrit « Tu trouves des galeries » qui faisait office de mini-jeu pour arriver au poisson sous le sol (tout comme trouver le bébé dans tout ce placenta). Y’avait plus de trucs tels qu’un pendu mais plutôt que de tout tout décrire en détail je te link un document qui reprend toute nos notes d’organisation des cauchemars, avec les mini règles et le gros des trucs qu’on à fait pour niveau matos :

Cœlacanthes : Matériel, Règles, Scénar, Organisation

Le cauchemar 1 a été le plus fouillis, c’est celui où l’aspect « Juste milieu entre porter son attention sur là où on est et sur le spotlight de la magicienne » a le plus dysfonctionné selon moi. Cependant c’était plus ou moins prévu, on s’était dit que ça tombait bien que ça soit le premier où l’attention est haute car c’était aussi le plus compliqué.

Ortie jouait un des poissons qui les poursuivait au début, avec ce magnifique masque

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ensuite les poissons qui poursuivent les joueuses étaient gérés en narratif avec le trois « tours » à courir = RIP. Même si vu l’aspect pas aussi découpé qu’en JDR, c’était plus une question de temps que de tours (des joueuses faisaient des trucs dans leurs coin, d’autres étaient occupées avec la chauve souris,…)

J’avais une bouteille de faux sang et des cendres à balancer sur les joueuses (pour celles ayant perdu le cordon et celles qui crament au soleil)

Ça a fait des scènes sympa, des gens rampant en agonisant, couverts de sang et de cendre.

C’est aussi le cauchemar où il y a le plus de morts

Pour les morts je leur faisais lire une page random de L’Almanach, et leur demandais quelle transformation elles avaient en conséquent. Quand je voulais aller vite je leur donnais juste un accessoire d’un sac que j’avais pas loin pour une quick transformation (perruque, gants main d’oiseau,…)

Ça a fini avec quelqu’un sur le dos d’Ortie en train d’avancer vers moi, torche de mon téléphone portable dans la gueule en décrivant sa peau fondre sur lui en se rapprochant du soleil

+ Saynète +

Pour la saynète 1 on a choisi de faire fête+perte de temps

Concrètement je disais à une joueuse qu’après ce premier cauchemar elle va se retrouver dans la forêt mais perdue, jusqu’à retrouver son chemin jusqu’au bivouac quand il y aura de la musique.

Ensuite, j’amenais les autres au bivouac en les briefant rapidement sur la saynète, j’avais prévu une track avec le drop de Go_A – Shum bouclé, et donc fête en ignorant tout ce qui vient de se passer et en filant des bières à la joueuse qui arrivait perdue, puis certaines vont commencer à perdre leurs dents (j’avais prévu des tic tacs) et à la fin c’est cri de panique les gens qui fuient en courant

Ensuite on est brièvement revenu dans le bivouac en mode plus « normal » ou j’ai demandé en off à deux joueuses de revenir en rampant en faisant des cris de douleurs comme étouffées de dessèchement, c’était les hypersexuelles qui n’avaient pas eu de sexe. De manière générales les syndromes sexuels n’ont pas super bien marché. Mais en même temps, à ce moment là c’était un peu la panique, plein de choses en même temps. Comme j’étais moi même en surcharge cognitive H24 (je l’ai été tout le long du live à vrai dire) j’ai décidé de laisser tomber cette mécanique par la suite, si ce n’est la nécrosexuelle.

+++ Cauchemar 2 : La pourriture des souvenirs +++

Je vais essayer de le faire plus rapidement :

– Pour le labyrinthe de l’oubli on s’est inspiré de ce que si j’ai bien compris Arciesis avait fait dans sa partie enregistrée : on avait préparé des enveloppes avec une/deux phrases dedans, comme des fragments de souvenirs (quand je n’avais plus d’idée j’ai été chercher dans l’Almanach), on les a mises dans une petite zone particulièrement boisée qui représentait le labyrinthe, et la joueuse perdue dedans devait en ouvrir max 5 (sinon surcharge mémorielle) et « les utiliser d’une manière où d’une autre », je lui filais également un briquet et elle devait brûler chaque morceau de papier qu’elle venait de lire juste après l’avoir lu (« des fragments de souvenir fragiles qui s’effritent sous les doigts »). Quand je suis revenu voir la joueuse perdue là dedans elle galérait alors je lui ai suggéré de reconstituer une sorte de souvenir cohérent-frankenstein à partir de 5 nouveaux fragments pour la sortir de là.

– Du coté de du cercle satanique, Ortie jouait l’espèce de matrone au grappes de verges pour seins et un beau cercle satanique en cendre avec le crâne au milieu (et des tête des poissons (des vrais têtes de poissons frais récupérés chez le poissonnier) sur des bouts de bois et sac poubelles pour représenter les acolytes…), un peu de roleplay et de combat là bas et puis quand les gens touchaient le crâne, je les amenais dans le couloir de la limace

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Les grappes de verges home made

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L’atelier faux sang, d’une propreté exemplaire

– La limace, que dans les descriptions on a préféré renommer concombre de mer, c’était encore Ortie (je passais par la personne dans le labyrinthe des souvenirs entre temps pour qu’Ortie puisse se changer) qui les attaque mais qui s’est rapidement fait découper le crane par la joueuse avec le pouvoir découper la chair. À noter dans le costume les faux seins qu’on avait remplis de mélange de farine et de lait (de soja) pour le pus dégoulinant quand la limace se frotte aux joueuses pour les tuer.

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La combinaison de limace

Ensuite les joueuses sont passées par les anus vers les pires et meilleurs souvenirs

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Les anus géants (papier peint, repeint, autour de cerceaux) qu’on avait attachés sur un arbre tombé

À partir de ce moment là j’ai ramené tout le monde et on a joué différemment

J’ai demandé une joueuses entrée dans l’anus vers le pire souvenir 1 de se désigner pour raconter un souvenir, et on le joue avec certaines autres joueuses comme PNJ dans ce cauchemar, puis meilleur souvenir 1, puis pire souvenir 2,…

Avec à la longue des joueuses qui jouaient des PNJ proches de la personne qui a raconté son souvenir au préalable mais aussi d’autres PNJ humain.es ou sangliers qui viennent tout ruiner

On balançait également de la gelée qu’on avait préparé au préalable (les sachets à préparer étaient périmés depuis 10 ans) et bien sûr je la décrivais comme de la suinteur, de la pourriture envahissant tout (il faisait noir, des joueuses ont dit par après qu’avec les descriptions et l’obscurité elles voyaient de la pourriture répulsante et pas de la gelée)

+ Saynète 2 +

C’était la cabane à souvenir + manque de noix

Concrètement j’avais demandé aux joueuse au préalable de prendre un petit objet perso, il y avait une ébauche de cabane près du bivouac, et ce fut petit atelier cabane (dans le noir avec la musique à la lueur de torches quand même). Pendant ce temps, j’ai filé un petit papier à une joueuse lui disant de, après quelques minutes de construction, convulser au sol pour jouer le manque de noix. Des joueuses ont été chercher des bouts et morceaux de coquilles de noix au bivouac à coté pour gérer ça.

À noter que la joueuse qui avait le pouvoir « machine à écrire cafard » (et qui avait d’ailleurs un vieux clavier d’ordinateur pour le symboliser, que je lui ai fait vomir lors de l’intro) voulait des visions par rapport à ça, je lui ai décris une forêt immergée avec juste comme une sphère de protection autour de cette cabane. J’me suis dit que ça leur fera un endroit potentiel où aller à la fin du cauchemar 3 où ils finissent immergés

+++ Cauchemar 3 : Les Abysses +++

Le cauchemar 3 lui se jouait un peu différemment que le 1 et le 2 (avant les meilleurs/pires souvenirs), il était plus linéaire.

D’ailleurs pour les joueuses qui ressuscitaient, j’ai laissé tombé de les faire arriver dans une zone au hasard. Déjà j’ai laissé tomber le lancer de dés pour un choix arbitraire dès le cauchemar 1 car j’avais juste trop de trucs à gérer, et puis j’ai favorisé le regroupement des joueuses (en les faisant ressusciter près de leurs camarades) par la suite car ça fonctionnait mieux quand elles étaient regroupées, chose qui a été confirmée dans les débriefs après la partie

L’aspect dégroupé là comme tu expliques dans le livre entre autres pour répartir la parole à la table, semblait finalement pas vraiment être nécessaire et même contre-productif dans ce format GN.

Donc cauchemar 3, j’ai commencé à décrire la pluie sur le bivouac (à ce stade on jouait sur une certaine incertitude : est-ce qu’on est au bivouac, est ce qu’on est dans le prochain cauchemar ?). On voulait faire la partie « boire un verre, avaler la nuit, sauver la Magicienne » (zone 0) et la partie campement attaqué mais Ortie et moi on a juste.. oublié (on était trop occupé à d’autres trucs aussi)

On est donc partis avec un crescendo de les laisser discuter au bivouac tout en décrivant la pluie de plus en plus intense jusqu’à ce qu’à un stade WTF on ne puisse plus l’ignorer, et là c’était parti pour la dégringolade de boue, seau d’eau sur le feu, la musique c’était Killshot de Ben Frost à fond (pour les cauchemars 1 et 2 on a gardé l’album que tu conseillais dans le livre, mais pour le 3 on a utilisé By the throat de Ben Frost) où je gueulais des description apocalyptiques tout en urgeant les joueuses de courir dans ma direction, de l’eau éclabousse, on balance des têtes de poissons quand je décris que des poissons morts commencent à tomber du ciel, tout ça jusqu’à la cascade pleine de cadavres dans la fosse commune où les joueuses rencontrent Ortie.

Mais Ortie pour de vrai, enfin un PNJ jouant Ortie, qui est donc le cadavre familier comme décrit dans le livre où elles doivent raconter sa mort et ça la ressuscite.

Un peu plus loin, c’est dégringolade dans l’œsophage géant, où on a récupéré la bâche (le placenta du cauchemar 1 (pendant que j’animais les saynètes, Ortie était en mode orga efficace matos derrière)), mouillé et plein de boue où les joueuses devaient glisser (même si peu l’ont fait au final). Pour cette partie là, j’avais aussi pris une joueuse à part pour jouer un PNJ poisson aux appendices sexuels multiples et lui donnant une capote à remettre si une joueuse s’accouple avec

J’oubliais, on distribuait des capotes le long des cauchemars. Une joueuse en avait récupérée au cauchemar 1 avec le poisson souterrain (en cruisant dans les feuilles mortes). Elles symbolisaient la capacité à respirer sous l’eau (et résister à la pression), nécessaire à la fin du cauchemar 3.

Donc enchaînement où on court dans le cours d’eau dans les bois, passant sous un pont en déchirant du papier peint qu’on avait peint couleur chair crasseuse qu’on avait placé là (comme pour les anus), moi qui joue une Magicienne poisson évoluant avec Ortie qui reprend le rôle de MJ un petit temps

Sortant par encore un orifice symbolisé par du papier peint cette fois entre deux arbres qui faisaient comme un portail hors du cours d’eau, je décris les joueuses dans la forêt immergée, celles qui n’ont pas de capote explosent, elles essayent de nager dans la direction du bivouac mais un banc de cœlacanthes tourne autour d’elles jusqu’à ce que plus aucune vision et retour au bivouac, cette fois Ortie en petit poisson nu qui attend dans la cabane à manger leurs souvenirs.

Avant dernière scène (avec Leo needs a new pair of shoes de Ben Frost) où le petit poisson fait son speech apocalyptique, après discussions et possession entre les joueuses, une commence à s’accoupler avec le poisson (la scène de sexe qu’on a le plus jouée), la joueuse accouche en mourant (on disait que le poisson était nécrosexuel, d’ailleurs dans les discussions il y avait le poisson qui refusait de faire du sexe avec la joueuse nécrosexuelle : « Non tu sens la mort »), d’autres essayent de tuer les petits têtards qui en sortent et là dernière saynète, manque de la noix pour toute les joueuses qui convulsent sauf une qui essaye d’aller chercher des miettes de noix au campement mais qui se pète la gueule et amène des morceaux dans la bouche des autres joueuses à quatre pattes.

(d’ailleurs dans l’intro je me suis décrit comme ayant un pouvoir d’« Imprégnation » qui disait en gros que les description narratives devaient se jouer directement en live, et pour exemple je décrivais des asticots grimper sur les jambes d’une joueuse)

Jusqu’à ce que cette dernière joueuse sombre également, à terre près de la cabane. Dernier cut où elles se réveillent autour du campement comme après une grosse cuite, sauf une joueuse (celle qui s’est accouplée avec le poisson) morte, et comme seul autre preuve de tout ce qu’elles ont vécu, la bouteille de vin de noix vide au milieu du camp.

Voila c’était un peu fouillis mais voila ce qu’on a fait en gros ?

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Le debriefing :

Pour les débriefs plus en détails c’était plein de petits bouts de discussions dans la soirée qui a suivi, on prévoit avec Ortie d’en faire un résumé la prochaine fois qu’on se voit.

Mais en gros pour déjà dire des trucs : déjà tout le monde a aimé, à peu près tout le monde disait qu’il y avait des trucs vraiment uniques à creuser même si ça demande beaucoup de polissage. Perso j’ai trouvé que beaucoup de choses ont dysfonctionné. Je m’attendais à ce que ça soit le cas, entre les trois cauchemars très différents niveau gameplay + les saynètes, ça fait autant de petits trucs différents à tester. Cependant il y a eu beaucoup de moments où les joueuses étaient perdues.

À noter que les joueuses plus JDR étaient plus à l’aise pour faire avancer le schmilblick. Une joueuse GNiste notamment disait que la Magicienne décrivait une situation WTF, les rôlistes JDR trouvaient directement un truc à faire, et elle elle était « Euuuh… quee… » (ça n’a pas empêché des scènes plus théâtrales où cette joueuse s’est plus retrouvée)

Et plein de petits retours éparpillés que je n’ai pas trop l’énergie de regrouper là, je pense juste à une joueuse qui pense que l’horreur fonctionnerait mieux avec un vocabulaire plus formel. « J’ai plus froid dans le dos à l’idée qu’un cœlacanthes soit en train d’inséminer un de mes amis plutôt qu’il tente de le remplir de foutre » en gros

Sinon si/quand on fera une version 2, je pense qu’on prendre obligatoirement plus de gens en PNJ. Préférablement les joueuses de cette première version bêta d’ailleurs, qui avaient l’air enthousiastes par l’idée (une l’a elle même proposée en disant « Limite, je pense que je préférerais être PNJ que PJ pour Cœlacanthes »)

Voilà, je ne sais plus trop quoi te dire de plus là xD

Commentaires de Thomas :

A. Un très grand merci pour avoir OSÉ jouer Cœlacanthes en GN et pour ce retour !

B. J’espère que vous avez pas vraiment mis de la viande hachée dans le chou-fleur, c’est pas très végan :/

C. « Ortie balance 1 Poisson. Et 2 seaux d’eau » : Pareil j’espère que vous avez pas balancé un vrai poisson :/

D. Ah Ah un autre joueur de Millevaux (Claude Féry) utilisait beaucoup la musique de Go-A à une époque il me semble. Il est vrai que ça colle bien, que ce soit la musique ou le clip 🙂

E. « Ensuite on est brièvement revenu dans le bivouac en mode plus « normal » » : J’adore l’expression 🙂

F. « Des vrais têtes de poissons frais récupérés chez le poissonnier » : Arg STP ne fais plus ça :/

G. « À noter dans le costume les faux seins qu’on avait remplis de mélange de farine et de lait (de soja) pour le pus dégoulinant quand la limace se frotte aux joueuses pour les tuer. » Rha là là vous avez vraiment pas fait les choses à moitié 🙂

H. « Déjà j’ai laissé tomber le lancer de dés pour un choix arbitraire dès le cauchemar 1 car j’avais juste trop de trucs à gérer » : tu as bien fait, il me semble que c’est proposé et pour une version GN c’est sans doute mieux.

I. « d’ailleurs dans les discussions il y avait le poisson qui refusait de faire du sexe avec la joueuse nécrosexuelle : Non tu sens la mort. » C’est pas très grave, mais normalement les créatures sont toujours consentantes pour faire du sexe avec les personnages, ce qui fait qu’une joueuse nécrosexuelle n’est pas empêchée d’utiliser son pouvoir.

J. « À noter que les joueuses plus JDR étaient plus à l’aise pour faire avancer le schmilblick. Une joueuse GNiste notamment disait que la Magicienne décrivait une situation WTF, les rôlistes JDR trouvaient directement un truc à faire, et elle elle était « euuuh… quee… » (ça n’a pas empêché des scènes plus théâtrales où cette joueuse s’est plus retrouvé) » : ce qui peut peut-être valoir le coup pour retrouver un feeling proche en captant plus les GNistes, ce serait de faire une session des Sentes où tu recycles une partie de ton matériel (pas les choses qui viennent d’animaux morts STP) et que tu fasses jouer essentiellement des fiches négatives (marquées avec ce symbole : ? )

Commentaires de Corentin :

B. Nope le rouge sur le chou fleur c’était juste de la peinture

C.& F. Aïaïaï désolé pour le malaise. Je précise tout de même que c’était des têtes de poissons destinées à la poubelle du poissonnier (bref nous n’avons pas acheté de poisson pour ça). Cependant je peux tout a fait concevoir que malgré tout, cette idée te mette mal a l’aise dans l’adaptation d’un de tes jeux. Si une deuxième édition est à refaire, j’y penserai
Je précise également que c’était de loin le ‘matériel’ le plus trash que nous avons utilisé

Retours à froid de Corentin :

Pour les idées pour la prochaine fois je n’ai pas ça en tête actuellement ni accès au PC où on avait pris nos notes, mais il y a des choses comme plus de PNJ avec chacun super PNJ responsable d’un cauchemar (pour déléguer), un premier cauchemar d’initiation (avec dans les choses à faire passer dans ce cauchemar l’idée de ne pas trop avoir peur de la mort, ce qui a un peu bloqué le jeu dans notre session), le fait de nommer le personnage masqué d’ortie « L’Égrégore »,…

Quelques points qui me reviennent comme ça:

-on a eu plusieurs retours que parler avec des thermes plus formels pour décrire les horreurs pourrait mieux fonctionner (d’après ce que pensait certaines joueuses)
« sperme, déjection » plutôt que foutre et merde.
Je cite une joueuse « (j’ai plus froid dans le dos à l’idée qu’un cœlacanthe soit en train d’inséminer un de mes amis plutôt qu’il tente de le remplir de foutre) »

-dans les débuts de cauchemars et réincarnation, faire « pop » un GNiste et un RPGiste ensemble

-structurer pour les saynètes et entre cauchemars pour que les joueuses aient plus de temps d’échanger sur ce qu’elles viennent de vivre

-avoir des modifications de la mort très légère (un bout de costume rapide par exemple) durant le cauchemar. Puis après au bivouac avec quelque chose du style « toi tu es mort 3 fois, on va lire l’almanach, comment ça t’influence tu crois ? ». Comme ça tout le monde entend et est au courant des transformations, tout le monde peut éventuellement participer en donnant des idées

tu disais que le petit poisson du troisième cauchemar n’était pas necrosexuel normalement (même si on s’en fout). On a décidé de le faire car pour notre partie avec 3 cauchemars, c’était un peu le « boss final ». Puis ça nous a permit de faire se réveiller tout le monde au bivouac dans le monde réel à la fin avec une comme l’effet d’une grosse cuite, cadavres de bières par terre et feu éteint, si ce n’est que la joueuse qui a eu du sexe avec le poisson ne se réveille pas.

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