SOLITUDES CROISÉES
Suite de la campagne Millevaux Mantra. Quand l’errance de vagabonds désespérés ne finit jamais par se rencontrer. Un récit et une partie enregistrée par Claude Féry
(temps de lecture : 3 min ; temps d’écoute : 2h53)
Session jouée le 31/08/19
Le jeu : La Stèle au cœur des plaines, un jeu de rôle d’errance post-soviétique par Côme Martin
Lire / télécharger partie 1 (1h40)
Lire / télécharger partie 2 (1h13)
alex yosisof, cc-by-nc-sa
Les photos suivantes sont de Claude Féry, par courtoisie.
L’histoire :
La session proposée cet après-midi était comme trop souvent un peu trop ambitieuse.
J’envisageai une plongée dans Millevaux Mantra suivie d’une séquence de la Stèle au cœur des plaines.
La première partie de la session a consisté en la plongée dans un puits aux âmes pour échapper à une menace surgie dans leur Millevaux, vue successivement par chacun des personnages.

La seconde a consisté à envisager l’émergence dans un nouveau monde sous la teinte de Millevolodine.
Sur ce point nous avons plongé chacun dans nos turpitudes sans parvenir réellement à croiser nos préoccupations.
Les autres joueuses ont été très créatives.
Elles ressortent satisfaites de la session.
Merci Côme pour cet excellent jeu

Réponse de Côme Martin :
Merci à toi d’y avoir fait jouer !
Claude :
Afin de livrer un commentaire un peu plus étoffé sur notre réception de ta création, Côme, je dois préciser que nous n’avons pas l’habitude, à ma table, de l’offre de partage d’autorité narrative que propose Inflorenza.

Aussi, après une première lecture par mes soins, et une relecture individuelle par chacune des joueuses des cartons d’instructions, nous avons commencé (après avoir toutefois convenu que nos personnages seraient ceux que jouions dans la session précédente, contaminés par une Russie fantasmées post atomique) à évoquer des errances parallèles quoique menées de concert.
J’ai pris la première instance avec un figurant croisé auparavant, Anatole, devenu pour les besoins de la cause Anatoli Kameniev.

Et d’emblée, sur les suggestions des cartons d’instructions, le ton s’est affirmé sur un mode désespéré.
Ma contribution, un peu longue a probablement plombé l’ambiance. Et chacune des instances suivantes avait une teinte de souffrance et d’espoir absent.
Chacun est demeuré dans sa souffrance, sans que nous nous rencontrions, même si nous intégrions les apports des autres joueuses.

Cela tient également à l’intensité avec laquelle nous recevions, ce que nous pourrions qualifier comme confidences, de nos compagnes de voyage.
De fait, notre cheminement aurait pu être Solitude auquel on adjoint le pluriel, Solitudes donc, pour reconnaître nos efforts de conjugaison.

Même si nous avons raté le coche, le ressenti autour de la table était très positif.
Beaucoup d’émotions et de plaisir éprouvé à la découverte de ce cheminement dans les plaines. A cet égard, Gabrielle et Alexane ont souligné la force évocatrice des cartons de décor.

Thomas :
Merci beaucoup pour ce retour ! J’ai quelques questions :
A. Y aura-t-il un enregistrement audio ?
B. Tu précises que votre table n’est pas habituée à la narration partagée d’Inflorenza. J’aimerais préciser deux choses : Inflorenza dispose aussi d’un mode avec MJ si besoin. Et La Stèle au Coeur des Plaines est un jeu à part, ce n’est pas un théâtre pour Inflorenza. Même si Inflorenza dispose désormais d’un théâtre, Millevolodine, à l’ambiance très proche et qui, il me semble, cite La Stèle au Coeur des Plaines dans ces inspirations. Mais je pense que tu sais cela puisque je n’ai pas l’impression que vous ayez utilisé les règles d’Inflorenza. Avez-vous utilisé les éléments du théâtre Millevolodine ?

C. La Stèle au Coeur des Plaines propose de jouer les relations entre personnages, mais, à mon humble avis, n’est pas vraiment outillé pour (les cartes aidant surtout à décrire des décors et des rencontres avec des figurants). Partant de là, je ne suis pas étonné que vous ayez obtenu un récit de solitudes croisées. Je me demande ce que @Côme préfère comme résultat au final. Les solitudes croisées, ça peut être bien aussi.

Claude :
A. Oui il y a un témoignage audio, mais j’hésite encore à le diffuser, à savoir est il pertinent au regard du jeu.
B. Je me référais à l’offre de jeu d’inflorenza, considérant, après la mise en jeu qu’il devrait y avoir un plus grand niveau d échange au sein de chaque instance
B. nous avons lu le théâtre après la mise en jeu

Côme :
Oh moi tout me va, tant que les gens autour de la table sont contents ! J’ai tendance à penser que les relations entre personnages vont émerger naturellement, mais c’est vrai que ça demande peut-être un groupe rodé à ça. Cela dit, que ce soit par petites touches comme dans un film russe un peu lent c’est très bien !

La Stèle au cœur des plaines est un jeu magnifique, mélancolique et très évocateur. Il était fait pour rencontrer l’imaginaire des Féry, déjà très porté sur le folklore slave.
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