UN PRINCE SUR LES VOIES DÉCHUES
De la poésie, de l’homérisme, des cailloux dans le ventre et des postures enfantines dans ce premier test du jeu Afi : les voies déchues. Un récit de partie par Claude Féry.
Temps de lecture : 2 mn

Toutes les photos sont de Claude Féry (par courtoisie)
Joué le : 18/09/20
Le jeu : Afi : sur les voies déchues, un terrible jeu de poule-renard-vipère entre les enfants, les horlas et les chasseurs de monstres, inspiré de l’antique jeu babylonien d’Ur. Par Claude Féry
Univers : la forêt de Millevaux
Cette partie est également inspirée par Lost Roads, par Ary Ramsey, un jeu de rôle fantastique qui suit les migrants dans leur voyage à travers un monde dur et impitoyable. Voir ici la version française.
L’histoire :
Nous avons joué une belle session cette après-midi avec Alex et Xavier qui fait office de crash test pour Les voies déchues.

De nombreux ajustements sont encore à effectuer mais le mécanisme général semble porteur. Des instances bornées par les questionnements et espérances des personnages principaux qui sont figurés sur une carte de territoire et de souvenirs. Le rythme est dicté par l’usage des prodiges et un parcours sur le jeu royal d’Ur. Les pierres blanches y figurent les espérances et les pierres noires l’adversité.

Les pions sont déplacés à l’issue de chaque scène, avec 3d4, mais l’Innommable est mouvementé en sus lors l’activation d’un prodige. 6 temps, 6 étapes six tonalités et six niveaux de difficulté sur un d6 pour surmonter l’adversité. En 1h45 nous avons joué six instances et sommes parvenus à la seconde tonalité : bizarre et Léo le personnage de Xavier a essuyé un échec.

Pour nous protéger d’un Ouroc il nous avait changé en cailloux et si nous avons retrouvé nos corps sans encombre son ventre est demeuré de pierre. Il est resté frêle comme au jour de l’enchantement et paraît avoir 4 ans alors qu’il en a 9.

Ce fut l’occasion de jouer lors de ma seconde instance l’ouroc et cadrer la scène selon sa perspective. Ce fut une scène très vivante et d’une tonalité voisine de celle que j’attendais, à la manière de Homère, Iliade d’Alessandro Barricco.
Pas mal de poésie aussi, j’étais Bouton, un gamin qui recense les morts et objets abandonnés sur la portion de voie déchue du Wonderland et insuffle le souvenir recueilli en un bouton mémoriel dans le sanctuaire du Corbeau, contenant par leur présence l’Innommable qui y est tapi.
Beaucoup de jeu autour des mots et des postures enfantines de la part d’Alex et Xavier, avec du vertige logique en prime, Xavier se rattrapant habilement aux branches tendues par les règles, pour justifier ses affirmations sur Lesly enfant normale qu’il connaissait sans l’avoir rencontrée.
[note de Thomas : je ne sais pas ce qu’est un ouroc. Dans le jeu Afi, on utilise le terme grec Ouros pour désigner le gardien mais j’ignore si c’est la même chose, j’ai plutôt l’impression qu’ouroc (avec un c) désigne un horla.]
Vous allez retrouver d’autres comptes-rendus et enregistrements de partie d’Afi dans le listing des comptes-rendus du jeu. Ils sont ultérieurs à celui-ci et ont été publiés en temps réel par Claude lui-même sur son blog Subjoncticiel à partir de 2021.
https://www.terresetranges.net/forums/viewtopic.php?id=1258
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