Où s’arrête ton personnage et où commence MJ ?

Aujourd’hui, n’hésitons pas à aborder une question existentielle qui pourrait bien nous provoquer une grave blessure narcissique !

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Dans l’univers du jeu de rôle, nous avons souvent tendance à considérer notre personnage-joueuse (PJ) comme une extension de nous-mêmes, une propriété personnelle inaliénable. Mais jusqu’où cette affirmation tient-elle la route ?

Un PJ, c’est une somme d’éléments qui le définissent : son historique, sa personnalité, ses liens avec le monde qui l’entoure, son comportement, ses habiletés et capacités, sans oublier son équipement. Toutefois, ces aspects peuvent être significativement limités dès la création du personnage, tant par les règles du jeu que par la maîtresse de jeu (MJ), surtout si l’on parle d’un personnage pré-établi.

La MJ a un rôle prépondérant puisqu’elle contrôle notre perception de l’univers de jeu, bien que nous puissions tenter d’influencer cette perception à travers divers jets de dés (perception, psychologie). Mais l’intervention de la MJ ne s’arrête pas là. Elle peut modeler, de diverses manières, les actions et réactions de notre PJ. Que ce soit par une intervention directe et explicite – « Ton personnage ne ferait jamais ça » -, par des mécanismes de jeu comme un jet de santé mentale raté, ou encore par des incitations subtiles voire des récompenses – « +1XP si tu agis de cette manière ».

Cela soulève une question fondamentale : avons-nous un contrôle absolu sur notre personnage ? La réponse est nuancée. Ce constat n’est pas une incitation à la rébellion contre les règles établies par la MJ, mais plutôt une invitation à une prise de conscience.

Voici quelques stratégies pour rééquilibrer les pouvoirs :

  1. Négocier un contrôle partagé de la narration avec la MJ, pour influencer le déroulement de l’histoire.
  2. Assumer un rôle de co-MJ, ce qui te permet d’avoir une influence sur les personnages des autres joueuses.
  3. Opter pour un jeu de rôle « freeform », offrant une plus grande liberté dans la gestion des attributs et actions des personnages.

En définitive, la dynamique entre PJ et MJ est complexe et pleine de nuances, oscillant entre contrôle et liberté, influence et autonomie. Reconnaître et naviguer dans cette complexité enrichit l’expérience du jeu de rôle, ouvrant la porte à des interactions plus profondes et des histoires plus immersives.

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