Le charbon et l’épice

LE CHARBON ET L’ÉPICE

Les ombres dansantes du feu de camp ondulent sur les visages à la veillée. Il est temps d’évoquer ceux qui composent et composèrent la communauté des Bûches, perdue en pleine forêt. Un récit de partie solo en compagnie d’IA.

(temps de lecture : 13 min)

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Généré par dall-E

Joué le 24/01/2024

Le jeu : La litanie des êtres, par votre serviteur, un jeu de rôle pour raconter une communauté au cœur de la sylve ininterrompue de Millevaux

Le contexte :

Je voulais pallier à l’absence de comptes-rendus de partie pour La litanie des êtres mais comme le temps me manque pour faire une véritable partie solo ou faire le compte-rendu d’une partie multi, j’ai décidé de jouer avec l’intelligence artificielle ChatGPT4, comme ce fut le cas de ma démo du jeu Perce-Orée intitulée La lumière au cœur des ténèbres.

L’histoire :

Je commence par expliquer à ChatGPT l’univers de Millevaux et également le principe de « La litanie des êtres » que je présente comme étant un jeu narratif et non un jeu de rôle. Puis je lui présente la communauté qui fera l’objet de la litanie des êtres :

LES BÛCHES ?

Nous exploitons la forêt : bûcheronnage, sciage, charbonnage, cueillette : la forêt doit nous rendre au moins autant qu’elle nous a pris.

Face à une communauté, nous vendons nos marchandises.

Face à un individu, nous lui faisons passer un rude test de confiance.

Des bûches pensent qu’il faut s’allier avec les forces de la forêt et d’autres la considèrent comme une ennemie.

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les bûches généré par dall-E

À ce moment, je n’ai pas encore expliqué les règles de création de personnage et de world building mais ChatGPT4 prend quand même l’initiative de créer un personnage :

Nom: Eron

Espèce: Humain

Rôle dans la communauté: Eron est un jeune bûcheron talentueux et passionné par la forêt. Il a grandi en écoutant des histoires sur la forêt de Millevaux, oscillant entre crainte et fascination.

Histoire:
Eron a toujours été déchiré entre deux visions de la forêt : celle d’une source de vie et de mystère, et celle d’un ennemi redoutable. Dans son travail quotidien, il est confronté à la dureté de la forêt, mais il ressent aussi une connexion profonde avec elle. Cela le met souvent en conflit avec d’autres membres de la communauté qui voient la forêt strictement comme un ennemi ou une ressource à exploiter.

Un jour, alors qu’Eron travaillait dans une partie dense de la forêt, il a été témoin d’un phénomène étrange : un arbre semblait murmurer, comme s’il était habité par une forme d’esprit. Curieux et intrigué, Eron a décidé d’enquêter, malgré les avertissements de ses collègues. Ce qu’il découvrira pourrait changer sa perception de la forêt et influencer son rôle au sein de la communauté.

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Eron généré par dall-E

Ne crée pas de personnage. C’est moi qui les crée. Voici le premier personnage de la communauté des Bûches dont les narrateurices vont parler :

Je suis ÉPICE ? ? Je suis de nature féerique. Je suis le feu qui manque à certains regards et la chaleur qui manque à certains repas. J’adore pimenter la vie des autres. Farce, défi, danse, désir ou même un peu de magie sauvage, tout est bon pour y parvenir. Je vais réveiller une personne de sa fadeur ou de ses pulsions morbides et je vais grandement mettre en danger une autre personne.

(je tente d’utiliser ChatGPT Vision et lui soumets donc l’image tirée au hasard pour le personnage. Elle n’est pas forcément très cohérente avec le concept et on verra que ça causera quelques problèmes.)

Je n’ai pas encore expliqué le principe des narrateurices, mais ChatGPT prend déjà à cœur de respecter le côté « jeu narratif » et écrit donc ce background pour Épice :

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J.Tewell, cc-by-nc

Épice est une figure intrigante au sein de la communauté des Bûches. Avec son essence féerique, elle incarne un esprit de vivacité et de mystère qui contraste fortement avec la rudesse de la vie forestière. Elle semble apporter une énergie nécessaire, insufflant vie et couleur aux routines souvent grises de la communauté, tout en courant le risque d’aller trop loin, mettant en péril la sécurité ou la stabilité émotionnelle de ses compagnons.

Narration pour Épice:
Dans la communauté des Bûches, Épice est celle qui ne passe jamais inaperçue. Sa présence est comme une brise imprévue qui porte le parfum des fleurs sauvages en pleine forêt sombre et dense. Elle est le feu de joie qui rallume les cœurs éteints et la lueur dansante qui réchauffe les soirées frissonnantes. Les enfants la suivent, espérant être captivés par une farce ou un tour de magie, tandis que les adultes se méfient parfois de son influence, craignant qu’elle ne déstabilise l’ordre précaire qu’ils ont tant lutté pour établir.

Un jour, Épice décide qu’il est temps de réveiller Arne, un bûcheron qui a perdu sa passion pour la vie, se contentant de la routine sans jamais oser regarder au-delà de la canopée. Elle l’entraîne dans une danse endiablée sous le clair de lune, lui insufflant un désir oublié de découvrir et d’explorer. Mais dans sa quête pour raviver les étincelles perdues, elle perturbe également la vie de Marek, un charbonnier dont la fascination pour le feu risque de se transformer en obsession destructrice.

La communauté se retrouve à la croisée des chemins : Épice est-elle un cadeau de la forêt, un rappel de la joie et de la liberté qu’ils ont perdus, ou une menace pour leur fragile équilibre ? Seul le temps et les contes des narrateurs révèleront l’impact réel de ses actions.

Avant de laisser la parole aux narrateurices, réponds à ces questions :

    1. De qui le mémographe parle a partir d’archives manquantes, disparues ou corrompues ?
    2. Qui a refusé à la rhapsode le privilège de raconter sa légende ? Respectera-t-elle cet interdit ?
    3. Qui a fait du mal au goupil ?
    4. Qui reste un mystère pour la corax ?
    5. Qui élève l’enfant ?
    6. Qui a un lien de parentalité avec la vieillarde ?

Le mémographe parle d’un ancien sage, un homme ou une femme qui détenait des connaissances vastes sur les origines de la communauté et les secrets de la forêt. Malheureusement, les archives qui contenaient ses récits ont été perdues lors d’un incendie mystérieux, laissant derrière elles un vide dans l’histoire collective. Cet ancien sage pourrait même être l’un des premiers habitants de la communauté, dont l’existence même est devenue une sorte de mythe.

La rhapsode s’est vu refuser le droit de raconter sa propre légende par le chef de la communauté, qui craint que la vérité sur son passé tumultueux et ses expériences avec l’emprise ne sème le trouble parmi les habitants. Malgré cet interdit, la rhapsode brûle du désir de partager son histoire, qui pourrait bien changer la perception que la communauté a de la forêt et de l’emprise.

C’est un bûcheron de la communauté, agacé par la malice du goupil qui a subtilisé des objets précieux, qui a fait du mal à l’animal. Le goupil, intelligent et rusé, avait ses raisons pour ces larcins, mais cela ne l’a pas protégé de la colère de ceux qu’il a volés.

La corax, malgré son intelligence et sa capacité de transformation, reste perplexe devant un enfant né dans la communauté. Cet enfant a un comportement étrange et semble communiquer avec des entités que personne d’autre ne peut voir ou entendre. Pour la corax, cet enfant représente un mystère qui défie même sa compréhension de la nature.

L’enfant est élevé collectivement par la communauté, mais c’est une femme robuste et attentionnée, connue pour sa capacité à guider et à protéger les jeunes âmes, qui s’occupe principalement de lui. Elle est considérée par beaucoup comme une mère pour tous les enfants des Bûches, les éduquant avec une fermeté bienveillante.

La vieillarde a un lien de parentalité avec Épice. Elle est peut-être sa mère, grand-mère ou arrière-grand-mère. Malgré l’oubli qui frappe la communauté, la vieillarde garde des bribes de souvenirs qui la lient à Épice, des souvenirs d’une époque où la magie et la féerie étaient des parts intégrantes de leur vie quotidienne.

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les narrateurices, généré par dall-E

Bien. Maintenant les narrateurices se rassemblent au coin du feu et vont tour à tour évoquer la mémoire d’Epice. Voici la personnalité des narrateurices, qui va influer sur leur récit. Fais-les parler dans l’ordre que tu veux. Chaque narrateurice a une identité et une personnalité différente qui va teinter sa façon d’évoquer les êtres :
? 1. Le mémographe se dit neutre et objectif. Il base sur son récit sur des traces, des témoignages ou des preuves, mais ces archives peuvent être corrompues ou mal interprétées.
? 2. La rhapsode transforme la vérité en histoire. Elle peut déformer les faits au service de son conte.
? 3. Le goupil est celui qui sème le doute. Il prend la parole essentiellement pour apporter des contre-vérités, remettre en cause les dires des autres narrateurices, ou questionner les détails du récit.
? 4. La corax a accès aux savoirs cachés. Ce qui est occulte, tenu secret, ou enfoui dans le passé, lui est connu. Elle connaît des choses qu’aucune autre narrateurice ne connaît. Mais elle peut manipuler son auditoire.
? 5. L’enfant est celui qui questionne. Il est trop jeune pour savoir beaucoup de choses sur les êtres, alors il demande des précisions aux autres narrateurices. [la personne qui interprète l’enfant peut cependant inventer une partie de la fiction en posant des questions orientées du type « Pourquoi la brune a-t-elle tué son papy bien-aimé ? » (dans cet exemple, l’existence du papy de la brune et ce parricide viennent juste d’être inventés par la personne qui incarne l’enfant).
? 6. La vieillarde est celle qui doute et qui regrette. Elle se rappelle de faits étalés sur de longues durées, mais peut en avoir oublié de grandes parties ou faire des erreurs. C’est aussi la personne la plus impliquée. Cette doyenne de la communauté a vécu des choses intenses avec chacun des êtres. Son engagement dans leurs vies respectives va teinter son récit. Elle porte son lot de traumatismes et de culpabilité et pourrait s’en confier.

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la litanie des êtres généré par dall-E

Le groupe se rassemble autour du feu crépitant, les flammes projetant des ombres dansantes sur leurs visages concentrés. Chacun porte en lui des fragments de l’histoire d’Épice, la figure féerique de leur communauté. Dans la lueur vacillante, ils commencent à partager leurs récits, tissant ensemble le portrait d’une personne qui a laissé une empreinte indélébile sur leur monde.

Le Mémographe commence, feuilletant son grimoire usé par le temps :
« Épice, comme l’attestent les témoignages recueillis, était l’ardeur incarnée. J’ai ici les récits de ceux qui l’ont vue danser avec la flamme, les mots de ceux qui ont goûté à sa cuisine enjouée. Mais attention, l’écrit peut tromper et la mémoire est souvent un reflet déformé. »

La Rhapsode prend la parole avec théâtralité :
« Oh, mais la vérité n’est-elle pas plus savoureuse lorsqu’elle est assaisonnée de légende ? Épice était une flamme dans notre nuit, une étincelle dans l’ombre. Ne dit-on pas qu’elle pouvait souffler sur les braises d’une âme pour rallumer sa passion ? C’est ainsi que je la chanterai, comme la muse de nos désirs les plus ardents. »

Le Goupil, d’un ton malicieux, intervient :
« Des flammes et des passions, vraiment ? Qui sait si ces feux n’étaient pas des mirages, des illusions créées pour charmer l’esprit ? Épice connaissait le danger autant que la joie. Peut-être même que sa chaleur cachait une froideur inavouée… »

La Corax, d’une voix mystérieuse, révèle :
« Épice détenait des secrets, certains doux, d’autres sombres. Son rire pouvait guérir, mais ses silences cachaient des vérités que seuls quelques-uns pouvaient supporter. N’oubliez pas les ombres qui suivaient ses pas, les murmures qui se taisaient à son approche. »

L’Enfant, curieux et innocent, questionne :
« Mais pourquoi alors, quand elle est venue la dernière fois, Épice avait les yeux si tristes ? Était-ce le poids des secrets ou une peine cachée ? Dis, vieillarde, elle t’avait confié quoi ? »

La Vieillarde, les yeux emplis d’un passé lointain, conclut :
« Ah, mon enfant, Épice était à la fois notre lumière et notre énigme. Je me souviens d’elle, une force de la nature, mais aussi fragile que la feuille en automne. Nous avons ri, oui, et nous avons pleuré. Elle portait en elle le monde, notre monde, avec toutes ses fissures et sa beauté. Et je… je regrette… peut-être n’avons-nous pas su écouter le vent avant la tempête. »

Les flammes dansent, et avec elles, les récits d’Épice prennent vie dans le cœur de la communauté. Chaque narrateur, avec sa perspective unique, a tissé une partie de la vaste tapisserie de sa mémoire. Ils se regardent, sachant que chaque mot ajouté à la légende d’Épice est un hommage à la complexité de la vie dans la forêt de Millevaux.

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Épice, généré par Dall-E. Cette image est censée mélanger l’image que j’ai apportée et le portrait que les narrateurices ont fait d’Épice

Super. Nous allons recommencer un nouveau cycle. Je vais te mettre un nouveau personnage de la communauté des Bûches et une image. Tu devras redécrire l’image. Puis tu feras parler les six narrateurices de ce personnage, tour à tour et dans un ordre différent que lors du premier cycle. Pense à décrire davantage les interactions roleplay entre les six narrateurices pendant le feu de camp. Tiens bien compte de tout ce qui a été dit auparavant : ce nouveau personnage a forcément des liens avec Epice, avec les narrateurices ou avec d’autres membres de la communauté des Bûches décrits précédemment. N’hésite pas à faire des révélations fracassantes sur le personnage. Le personnage est le suivant : Je suis POUSSE ? ? Je suis de nature féerique. Je pense être de nature féerique ou m’apprêter à le devenir. Je vais tout faire pour qu’on accepte ma nature féerique et j’envie les personnes qui me semblent plus merveilleuses que moi. Je vais demander à une personne de me former à la nature féerique et je vais entrer en conflit avec une autre personne à cause de mes aspirations féeriques.

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Pousse. crédits : 023_Dogon56 & melissa maple, cc-by-nc

La nuit est tombée sur la communauté des Bûches, et les six narrateurices se sont de nouveau réunies autour du feu crépitant. Leurs ombres dansent sur les arbres alors qu’ils se préparent à raconter l’histoire de Pousse, un être au seuil d’un monde féerique.

La Vieillarde, son regard aussi profond que les racines de la forêt, commence doucement :
« Pousse… J’ai vu ses yeux chercher l’horizon, son cœur battre au rythme des chants anciens. Elle aspire à la féerie, mais la féerie est un chemin semé d’épines et de merveilles. Elle est venue me voir, me demandant des histoires d’Épice, pensant y trouver un guide. »

Le Goupil, avec un sourire rusé, capte l’attention :
« Ah, mais aspirer à la féerie, n’est-ce pas déjà s’éloigner de la réalité ? J’ai entendu Pousse discuter avec Épice, une conversation pleine de désir caché et d’envie subtile. Ne serait-elle pas prête à échanger sa véritable nature pour une ombre de magie ? »

L’Enfant, les yeux grands ouverts, interroge avec naïveté :
« Mais si Pousse veut être féerique, pourquoi ne vole-t-elle pas avec les papillons ? Pourquoi ses pieds restent-ils collés à la terre comme les racines des grands arbres ? »

Le Mémographe, en ajustant ses lunettes, réplique :
« Les faits sont moins poétiques, mon jeune ami. Pousse a étudié les plantes, les chants, même les pas de danse des feux de joie. Mais il y a un écart entre apprendre et être. Ses notes l’emmèneront-elles où elle le souhaite ? »

La Rhapsode, captivée par le drame, ajoute avec emphase :
« Imaginez une métamorphose, Pousse émergeant d’un cocon de désir, ses ailes déployées vers le ciel de nos rêves ! Elle veut plus que notre monde, elle veut toucher les étoiles. Mais attention, car les étoiles sont aussi lointaines qu’elles sont belles. »

La Corax, d’un ton grave et mystique, conclut :
« La féerie est un domaine qui échappe à la compréhension commune. Pousse a heurté un mur d’incompréhension et de jalousie. Son conflit avec Marek, le charbonnier, est devenu légende. Lui, qui manipule le feu, ne comprend pas sa quête d’une flamme intérieure. »

Les flammes s’agitent tandis que chaque narrateur apporte sa nuance à l’histoire de Pousse. Leurs récits s’entremêlent, tissant une trame complexe de désirs, de rêves et de réalités dures. Pousse, à la frontière de deux mondes, devient le reflet de leurs propres aspirations et craintes.

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Pousse généré par dall-E. Cette image est censée mélanger l’image que j’ai apportée et le portrait que les narrateurices ont fait de Pousse.

Je décide maintenant de récompenser le fait que ChatGPT ait créé des personnages et donc plutôt que de lui soumettre des personnages issus de mon générateur, je lui demande de dire ce que les narrateurices ont à dire sur Eron le bûcheron et Marek le charbonnier, les deux personnages mentionnés précédemment par l’IA.

Les flammes dansent et projettent des ombres vivantes sur le cercle des narrateurices. Ce soir, ils évoquent Eron, le bûcheron déchiré entre son respect pour la forêt et son aspiration à comprendre les mystères qu’elle cache.

Le Goupil, avec une étincelle de malice dans les yeux, commence :
« N’est-il pas curieux qu’Eron, qui porte en lui une telle passion pour la forêt, soit le même qui a marché sur les traces d’Épice ? Il cherche quelque chose, peut-être une étincelle semblable à celle qu’elle avait. »

La Rhapsode, ajustant son voile en un geste dramatique, ajoute :
« Ah, Eron le pensif ! Sa hache hésite parfois, comme s’il craignait de blesser l’âme même de la forêt. Son histoire est un poème, une quête de vérité où chaque coup est un vers, et chaque arbre une strophe. »

La Vieillarde, ses yeux reflétant la lueur du feu, soupire :
« J’ai vu Eron grandir, ses mains se callosant au travail du bois, mais son cœur restant tendre comme la sève. Pousse le regarde avec envie, voyant en lui un reflet de ses propres désirs féeriques. »

L’Enfant, avec une pointe d’inquiétude, questionne :
« Mais pourquoi Eron cherche-t-il à comprendre la forêt ? Ne risque-t-il pas de se perdre, comme l’ont fait ceux avant lui ? »

Le Mémographe, feuilletant ses notes, répond :
« Les archives montrent qu’Eron a toujours été différent. Il n’est pas rare de le trouver là où les arbres murmurent leurs secrets les plus anciens. C’est peut-être Pousse qui l’a sauvé d’un tel sort, le ramenant de ses rêveries profondes. »

La Corax, la voix teintée d’un savoir obscur, conclut :
« Eron a frôlé l’emprise, mais il est encore parmi nous. Il y a des ombres dans la forêt que même les corbeaux craignent de survoler. Eron doit faire attention à ne pas se laisser ensorceler par ce qu’il ne peut contrôler. »

Les narrateurices se regardent, comprenant que l’histoire d’Eron est loin d’être terminée. Chacun d’eux, à travers ses mots, a tissé une part de son destin. Ensemble, ils se demandent quel chemin Eron choisira — celui de la sagesse ou celui de l’obscurité.

Super ! Maintenant les narrateurices vont parler de Marek le carbonnier. Pense a réutiliser ce qui a été dit et a souligner les relations et interactions entre les personnages.

Le cercle des narrateurs est à nouveau réuni, l’air empli de la fumée du feu de camp et des récits qui s’y entremêlent. Ce soir, ils vont tisser l’histoire de Marek, le charbonnier de la communauté des Bûches, connu pour sa relation tumultueuse avec Pousse et son obsession pour le feu.

La Corax, les plumes de son front se soulevant légèrement, entame le récit :
« Marek, cet homme dont les mains sont noires comme la nuit, mais dont l’âme cherche la lumière dans les flammes. Il est celui qui a défié Pousse, ne comprenant pas sa quête de féerie. Lui, il trouve son enchantement dans l’étreinte ardente du charbon. »

L’Enfant, balançant ses jambes, demande innocemment :
« Pourquoi Marek fait-il toujours peur quand il parle du feu ? Est-ce que le feu lui parle aussi ? »

Le Goupil, avec un clin d’œil complice, rétorque :
« Peut-être que Marek et le feu partagent un secret, un pacte scellé dans la braise. Après tout, n’est-ce pas lui qui a toujours le dernier mot lorsque les flammes dansent et que les esprits s’agitent ? »

La Vieillarde, marmonnant dans sa barbe, gronde :
« Marek a vu des choses, des ombres dans les flammes que nous ne pouvons voir. Il a été tenté par leur promesse, et qui sait jusqu’où cela le mènera. Ses conflits avec Pousse ne sont que le reflet de batailles plus profondes. »

Le Mémographe, plissant les yeux derrière ses lunettes, ajoute :
« Les archives parlent peu de Marek, mais chaque mention est teintée de réserve. Un homme qui embrasse le feu comme un frère est un homme à surveiller, car le feu est un allié volage. »

La Rhapsode, les mains s’élevant avec son récit, chante :
« Oh, Marek, le ténébreux, le brûlant, le tourmenté ! Comme Prométhée, il vole le feu pour nous, mais à quel prix ? Le feu consume tout, même le cœur des hommes. »

Les narrateurs se regardent, sachant que l’histoire de Marek est plus complexe qu’il n’y paraît. Son destin est intimement lié à celui de la forêt, de Pousse, et de chaque membre de la communauté. Les flammes du feu de camp semblent murmurer son nom, presque en avertissement.

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Marek généré par dall-E

Bilan :

J’ai trouvé que ChatGPT4 gardait très bien en mémoire le déroulé et, une fois que j’ai eu le temps de les lui notifier, a bien respecté les règles des narrateurices. Le résultat est moins roleplay que ce qu’on pourrait obtenir avec une partie en multi avec des joueuses humaines, mais j’ai trouvé que ça faisait une bonne base de world building. On pourrait envisager de jouer une partie qui réutilise ces quatre personnages comme PJ ou comme PNJ, ce qui est le but principal de La litanie des êtres. L’utilisation des images que je lui ai apporté laissait encore à désirer dans le sens où il aurait fallu beaucoup de travail de prompt additionnel de ma part pour que l’IA les prenne véritablement en compte, mais cela pourrait être affiné à l’avenir par une boucle de type : « décris-moi l’image que tu vois > je rajoute des détails importants que l’IA a omis > intègre cette description à la création de personnage ».


2 commentaires sur “Le charbon et l’épice

  1. Alors, d’après mon planning, ceci est presque le dernier récit de partie par ma plume que je vous ferai parvenir. J’ai joué quatre sessions de la campagne L’Ordre et le Sauvage avec un couple d’amis, et nous avons enregistré des débriefs audios, et ils ont pris aussi beaucoup de notes. Dès que j’aurai récupéré leurs notes, j’envisage de vous diffuser tout ça pour boucler la boucle. Je pense que c’en sera ensuite tout à fait fini, à part peut-être quelques comptes-rendus de GN de temps en temps. Et bien sûr environ une centaine de récits ou enregistrements de partie par la communauté qui restent à diffuser 😉

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