Réalités virtuelles qui glitchent, machines à orgones et nanotech en open bar ! Avec Magnamagister, nous explorons le genre du cyberpunk, à travers la littérature, le cinéma, et bien sûr le jeu de rôle.
Au fait : je propose le terme de cablepunk comme synonyme de cyberpunk, afin de montrer que c’est aujourd’hui un genre rétrofuturiste 🙂
pinguino k, cc-by
Jingle intro et outro : Komiku, de l’album Poupi’s incredible adventures !, licence cc-by
Une définition du cyberpunk par la littérature et le cinéma
Le Genre cyberpunk et le jeu de rôle, par Magnamagister
Pour aller plus loin :
Chronique JDR Cyberpunk sur la chaîne Youtube Viviane Samothrace
1) Aux Origines … Le Mouvement Littéraire
Définitions : Cyberpunk (1983 : « Cyberpunk, Bruce Bethke), Cyberspace, Cybernétique
a) Précurseurs : – PK Dick : « Do androïds dream of electric sheep ? » (1968), « Minority Report », « You can remember it for your wholesale » (1966), « Substance Mort » (A Scanner Darkly) (1977)
b) William Gibson :
– Trilogie « the Sprawl : « Neuromancer (1984), Count Zero (1986), Mona Lisa Overdrive » (1988)
– Nouvelles : « Johnny Mnemonic »(1981), « Fragments of a Hologram Rose » (1977), « Burning Chrome » (1982 – 1986 pour le recueil), New Rose Hotel (1986)
– Trilogie San Francisco : Virtual Light (1993), Idoru (1996), All Tomorrow’s Parties (1999)
c) Bruce Sterling : « Islands in the Net » (Les Mailles du Réseau) (1988), Schismatrix (1985)
d) Walter John Williams : « Hardwired » (1986)
2) Le Cyberpunk au Cinéma – L’Esthétique et la Poésie du Cyberpunk à l’Ecran
Bladerunner (1982), Tron (1982), Total Recall (1990), Minority Report (2002), Ex Machina (2014), Ghost in the Shell (1995), Akira (1988), Johnny Mnemonic (1995), New Rose Hotel (1998), A Scanner Darkly (2006)
Videodrome (1983)
eXistenZ (1999)
Avalon (2001)
Matrix (1999)
Inception (2010)
Elysium (2013)
… Blade Runner 2049 (2017)
+ Judge Dredd (1995) – Dredd (2012)
Séries : Max Headroom (1985), Incorporated (2017), Total Recall 2070 (1999)
Manga / Anime
Akira (1988)
GunnM (1990-95)
Ghost in the Shell (1995)
Les Jeux de Rôle Cyberpunk
a) Les Piliers des années 80-90
– Cyberpunk (1988 – 1991 – 2005) (2013 – 2020 – 203X – 2077 ?) + univers = Hardwired et When Gravity Fails
Pour aller plus loin :
Vidéo : Jdr saga #4 Cyberpunk l’oublié? Sur la chaîne Youtube Geek Librairie
– Shadowrun : ses évolutions au fil des 5 éditions (1989 – 1993 – 1998 – 2006 – 2013)
Grégory Pogorzelski : Devoir de mémoire : la matrice de compétences, sur Du Bruit derrière le Paravent
Grégory Pogorzelski : ShadowRun 5 et je fatigue, sur Du Bruit derrière le Paravent
– CyberAge (1990 – 1995)
– Cyberspace (1989)
– GURPS Cyberpunk (1990)
– La Cyberpapauté pour TORG (1990)
– Heavy Metal (1991)
– SLA Industries (1993)
– Dark Conspiracy (1991)
b) Les Jeux Post-cyberpunk et modernes
– Ex Machina (2004)
– The Sprawl (PBA) (2015)
– The Veil (2017)
– Nanochrome (2014 – 2015)
– Judge Dredd (GW 1985) – (Traveller 2009)
– Technoir (2011)
– Norma Zone (à paraître)
c) Les Jeux Transhumanistes et de SF d’inspiration Cyberpunk
– Eclipse Phase (2009)
– Mutant Chronicles (1994 – 1997 – 2015)
– Aeon Trinity (1997)
Podcast : Transhumanisme et jeu de rôle 2, sur Cosmo Orbus
La musique cyberpunk
post-punk (Killing Joke, Suicide), Synthwave (Trevor Something, 2184, Ogre), Carpenterwave (B.O. Assaut sur le Central 13, B.O New York 1997, Zombi…), Shoegaze (Jesus and Mary Chain, My Bloody Valentine), Indus (Einstürzende Neubauten, Front Line Assembly, Punish Yourself, Skinny Puppy…), Noise (Monno, Merzbow…), Trip-Hop (Portishead, Massive Attack), Electro Ethnique (Muslimgauze, Howie Lee…), hard rock (Iron Maiden, Queensrÿche), math-rock (Lightning Bolt, Pneu), Opéra crossover (B.O. d’Avalon, Norsk’lh)… et du funk pour le ribo-funk (On the Corner et Agharta/Pangaea par Miles Davis, Sun Araw…) ?
Zoom sur la playlist Little Hô Chi Minh Ville
Hard science vs traitement poétique vs esthétisme
(run matriciel à Shadow Run ou The Sprawl très codifié VS gestion minimaliste dans Little Ho Chi Minh Ville)
The Sprawl qui rend hommage au cyberpunk chrome et câble des années 80 vs Eclipse Phase ou Shadow Run qui réactualisent les technologies
William Gibson : « Le futur est déjà. Il est juste inégalement réparti. »
Disparition de l’esthétique globale cyberpunk mais insert dans tous les genres de la SF actuelle ?
Dystopie Vs célébration de la modernité : le crade contre le kitsch
« Listen to me, you primitive screwhead ! » Quand Mike Pondsmith engueule ses joueurs de jouer plus cyber que punk
The Sprawl : « Chromez absolument tout, puis salissez-le. »
Technoir : high tech & low life
L’homme et la machine
Implants
L’essence dans Shadow Run
Le câble contre le wifi
Réalités virtuelles et réalités augmentées
(Mon jdr Wonderland, Article « Jouer le Vertige Logique », podcast « Onirisme, drogues et réalités virtuelles)
La réalité virtuelle = une mise en abîme (le jdr est une RV, donc on joue une RV dans la RV)
(retour sur la possibilité de joueur à Eclipse Phase en considérant les personnages comme des esprits vivant dans une RV et s’incarnant de temps en temps dans le monde physique
The Veil et la réalité mensongère
L’identité
Shoots d’identités, identité en commun (Headspace)
Vols d’identités
Identités vérolés
Le cerveau = ordinateur (programme, mémoire), hackable à volonté.
Little Ho Chi Minh Ville : self et ruche
Corpos, résistance et décadence de la société
du pain et des jeux. Du pain : soleil vert, soja. Des jeux : le rollerball et autres jeux extrêmes (Hunger Games, Gunnm)
Toxicomanies diverses : le soma dans Le Meilleur des Mondes (plus facile de rendre un PJ accro à la drogue qu’accro aux jeux. Les jeux, on en fait plutôt le participant)
Sens Mort
Ma campagne Videodrone pour Millevaux : une neuro-téléréalité trashisimme
Le run, un trope ludique du cyberpunk ?
Peut-on jouer autre chose que des mercenaires accomplissant des missions d’infiltration pour les corpos ? Ou comment le jouer tout en se renouvelant ?
Pb du runner solitaire dans la littérature et le cinéma (sauf dans Inception où il y a une team > influence du JDR sur la culture geek?) VS la team de PJ dans le jeu de rôle.
Ex : Nanochrome, où on joue des reporters (Panopticon)
Cyberpunk et roman noir
Le cas Rétrofutur
Technoir. Extrait de la critique par Loris Gianadda sur le grog : « En effet, à la fin de la création de personnage, ici, on a des PJs qui sont dans les ennuis jusqu’au cou, doivent des faveurs à des types louches qui ne manqueront pas de les leur demander au cours de la séance, équipés de matos de pointes et très compétents. L’existence des personnage est tissée dans l’écheveau même des relations qui composeront les 4 ou 5 prochains scénars ! Ce sont ces relations qui, d’ailleurs, vont générer ces 4 ou 5 scénars. […] Ce jeu, c’est un complet sans-faute. Ca a complètement remplacé mon bricolage de Hellywood pour faire du cyberpunk. »
Un univers post-racial
Shadowrun et les corpos japonaise vs Little Hô Chi Minh Ville et le panasiatisme
Le biopunk
Little Hô Chi Minh Ville et la vérole comme lien entre le péril du câblage homme-machine et le monde organique de Millevaux
Un commentaire sur “Podcast Outsider N°57 : Game Design Jeu de Rôle : Le Cyberpunk”