En créativité, pour vivre heureux, vivons modestes.
Rien n’a d’importance, tout est relatif. Aussi, notre œuvre, aussi géniale soit-elle, peut attendre si d’autres choses sont plus importantes, comme passer du temps avec ses proches.
Le retard n’existe pas. Il n’y a que des plannings contrariés. Œuvrons sans planning et le stress de l’inachevé disparaîtra.
Nous ne sommes pas nos trophées. Notre œuvre ou notre vie ont-elles pour but d’impressionner quelqu’un ? Si c’est le cas, nous nous mettons trop de pression. Soyons sincères au lieu d’être fiers.
Notre rêve n’est pas un rêve de grandeur. Il arrive que nous confondions volonté de création et volonté de célébrité ou de reconnaissance. Si nous faisons une œuvre pour être célèbre, nous nous donnons une double tâche : créer et communiquer. Ce sont deux métiers à plein temps ! Si nous souhaitons être célèbre, œuvrons directement pour la célébrité. La créativité ne sera alors qu’un moyen ou un vernis. Andy Warhol l’a fait.
Devons-nous toujours monter en ambition ? Une fois qu’on a construit une cabane, doit-on construire une maison, puis un immeuble ? Si ce qui nous épanouit, c’est construire des cabanes, pourquoi en changer ? L’œuvre d’une vie peut être un éternel recommencement, le peaufinage d’une unique technique, une œuvre circulaire.
Si l’architecte Gaudí a commencé par créer des maisons pour finir par une cathédrale, le peintre Cézanne a consacré la fin de sa carrière à peindre toujours la même montagne.
En créativité, il n’y a aucun pré-requis, aucun passage obligé. Et le courant le plus facile et le plus fertile est celui de notre sincérité. Telle est la grandeur des petites œuvres.
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