La playlist aléatoire de Musiques sombres pour jeux de rôles sombres !

Ta MJ de Cthulhu est trop forte pour te fiche les jetons ? C’est normal et c’est facile : elle utilise CETTE playlist !

(temps de lecture : 6 mn ; temps d’écoute : 171 albums)

La playlist aléatoire sur Chartopia

La playlist linéaire sur Terres Etranges

Nr 7375, thomas hawk, Pulpolux !!!, licence cc-by-nc, sur flickr

Musiques Sombres pour jeux de rôles sombres est le premier livre que j’ai sorti et, il me semble qu’il reste important.

J’essayais m’y mettre à plat ma philosophie en terme de sonorisation du jeu de rôle d’horreur : l’emploi d’albums très homogènes en ambiance, pour éviter la charge du MJ-DJ, et une palette de genre musicaux assez éclectique pour coller à tous les univers et à tous les goûts.

Quelques années plus tard, j’avais augmenté cet ouvrage d’une playlist orientant vers les albums en écoute libre et gratuite sur les pages bandcamp des groupes concernés. On y trouvait des albums issus du livre et pas mal d’autres surprises.

Mais il était temps de rendre cet outil encore plus abordable.

D’une, dans les années qui suivirent, bandcamp s’est encore enrichi : de nouveaux groupes et genres musicaux apparaissaient ou venaient à ma connaissance, et par ailleurs, certains de mes albums cultes étaient enfin mis à disposition.

De deux, le site Chartopia me permettait de proposer un outil plus facile d’usage qu’une playlist : une table aléatoires d’albums !

J’utilise ces playlists aléatoires depuis quelques temps pour mes parties, et c’est un bonheur : trouver un album est très rapide, et la fonction aléatoire m’empêche de toujours employer mes mêmes titres favoris, je sors de ma zone de confort en passant des albums que j’ai découvert récemment.

L’autre ultime avantage de la playlist aléatoire est que la quantité n’est pas un problème. La playlist au format forum est pénible à utiliser car il faut beaucoup scroller. Ici, je peux faire des playlists de plusieurs centaines d’albums, ça ne réduit en rien la lisibilité. Je peux donc consacrer de la place à des titres obscurs ou mentionner plusieurs titres de mes groupes vraiment cultes.

J’espère vraiment que cet playlist aléatoire vous permettra de faire quelques découvertes.

J’en conseille l’usage pour écrire vos scénarios ou jouer des parties solo. Mais bien sûr elle trouve toute sa puissance dans les parties en présentiel, où vous allez pouvoir bluffer votre table à peu de frais. La sonorisation ne représentera désormais plus aucune charge mentale : vous tirez un album au hasard, vous regardez vite fait si la description convient, et roulez jeunesse.

Ne cherchez pas à pré-écouter ou pré-sélectionner les albums avant de les utiliser. Si vous faites un peu de synesthésie comme moi, vous trouverez votre bonheur dans l’aléatoire : vous vous laisserez surprendre, et la musique alimentera votre flow comme un oracle.

Et pour finir la présentation de cet outil, je ne saurais me passer de vous dresser un petit best of :

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Inade, par Aldebaran, dans ce dark ambient spatial, personne ne vous entend crier.

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Feedbacker, par Boris, l’album de drone le plus larsenisé, le plus mélancolique et mélodique de tous les temps, pour une apocalypse blanche.

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Silent Shout, par The Knife, de la musique électro-dance vénéneuse et noire sur le parcours urbain des filles perdues.

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SORROW – a reimagining of Gorecki’s 3rd Symphony, par Colin Stetson, une réorchestration moderne du chef d’oeuvre de mélancolie de Gorecki, qui trouve ici une expression sincère mais plus ample et expérimentale.

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Dead Men Tell No Tales, par Monarch, entre drone, extreme doom et sludgecore, une sorcière en proie à la possession, d’une lenteur à vous démembrer. Ne s’arrêtant que le temps d’un murmure de folie.

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Springtime Depression, par Forgotten Tomb, la perle noire du black métal dépressif et mélodique pour une excursion cauchemardesque en forêt vers cette maison abandonnée où l’on pourra tranquillement se livrer au suicide.

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Wildflowers, par Nhor, un piano solitaire pour égrainer la tristesse qui ne se tarit jamais malgré le passage des saisons.

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The Singer, par Diamanda Galas : quand la plus grande sorcière gothique des années 90 se met à chanter du blues, ça vous écorche jusqu’à la moelle. Même Tom Waits peut aller se rhabiller.

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Holy Ghost Father, par Eccodroid, une vaporwave japonaise dépressive et spectrale, un cocon hypnotisant pour des petits-déjeuners cloîtrés qui n’en finissent pas et des religions ouatées.

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Deep Nausea, par Ada Rook, une indus-pop à fleur de peau, entre le feu à la glace, avec un son résolument révolutionnaire, sur le thème de la transidentité et de la dépression.

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Ventre, par G-Nox, entre dark ambient, noise et musique concrète, le son humide des profondeurs intestines et sans âge.

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Transilvanian Hunger, par Darkthrone, un grand classique black metal de tous les temps, pour suppliques de vampires et châteaux maudits dans d’infinies montagnes brumeuses.

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s/t par Kallista Kult, une forêt de bruitages où plane une voix féminine fantômatique.

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Un p’tit coin de ciel gris, par Klimperei : Musique mécanique pour tristesse enfantine.

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Zola Jesus, New Amsterdam. La grande prêtresse du shoegaze underground livre un album fumeux de pop lysergique avec en final une reprise hypnotique du fameux « Lady in the Radiator » figurant dans le film Eraserhead.

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Everywhere at the end of time, par The Caretaker, une épopée sonore sur l’oubli, à base de vinyles de la Belle Epoque, de plus en plus scratchés et déformés, une œuvre belle de bout en bout, mais de plus en plus éprouvante au fur et à mesure que les souvenirs, la raison et le sentiment de sécurité s’effacent. Un parcours poignant à la fois apaisé et angoissé par des intermèdes de nostalgie heureuse.

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Morals and Dogma, par Deathprod, un monument du dark ambient au souffle jazzy, interminable et belle errance dans un monde terminal où ne respire plus âme qui vive.

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Tourmente I, par Westwind, le dark ambient de la ruine. Riche, varié, toujours mélodique et à fleur de peau. Un monde de choses détruites dans un désert d’hommes.

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Planetary Confinement, par Antimatter. Jamais album acoustique au chant clair n’aura sonné si grave et si beau à la fois. Notre âme solitaire dans un monde laissé à l’abandon.

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Nektyr, par Demen, un chef-d’œuvre de la doom pop où une voix féminine éthérée parcourt des étendues de ruines à la beauté et à la solitude sans pareille, servis par une musique aussi caverneuse que majestueuse.

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2 : Special low frequency version, par Earth, le plus puissant album de drone de tous les temps, une masse colossale de présence cyclopéenne sur votre nuque et dans votre tête.

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Radiance of Shadows, par Nadja, entre drone et shoegaze, la lumière du Jugement Dernier qui progresse jusqu’à la catharsis finale.

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Welcome to Dunwich – Free OST for tabletop role-playing game, par Julien Van Egroo, de la musique de chambre spécialement composée pour sonoriser des parties de l’Appel de Cthulhu années 20 et autres jeux lovecraftiens pour la même époque.

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Dommedagsnatt, par Thorr’s Hammer, l’apocalypse doom metal avec le chant féminin le plus guttural de tous les temps.

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S/T, par Martyria, du dark folk horrifique médiéval et oriental, une atmosphère de plomb pour une bataille ou un fléau imminent.

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Concrete Desert, une collaboration entre The Bug et Earth, deux monuments, l’un du dubstep, l’autre du drone sudiste, pour un morceau de bravoure en matière de lourdeur, d’atmosphère et de musicalité, pourriture noire, décadence urbaine, pression chthonienne et tout le toutim.

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Silencing the Singing & Silence teaches you how to sing, par Ulver, dark ambient bruitiste de cabane au fond des bois, au fond de la nuit.

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The Divine Punishment, par Diamanda Galas, l’incantation sorcière à son pinacle.

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Yanqui U.X.O., par Godspeed You ! Black Emperor : la complainte post-rock ultime, musique de tous les rêves et de toutes les tragédies.

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Abyss, par Chelsea Wolfe, du dark folk gothique embaumé d’electro, avec un chant féminin sorcier qui nous emmène loin dans les ténèbres, la souffrance et la beauté.

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When all else fails !, par Der Blutharsch, dark folk / dark ambient / indus martial où quelques résistants, qui
rassemblent les derniers vestiges de leur passé sous le tonnerre des bruits de botte

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Seven Samurai, par A Challenge of Honour, du dark ambient martial, quand la mort n’est jamais loin, dernière méditation avant le dernier combat.

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La Cassette Noire, par Clair-Obscur, l’un des cauchemars les plus dérangeants de ma collection.

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Songs over ruins, par Desiderii Marginis, le plaisir d’un classique du dark ambient old school !

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Diminution, par Leila Abdul-Rauf, un jazz de chambre lunaire, profond et unique pour des forêts hantées par des fantômes vides.

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Selected Organ Works, par øjeRum, un orgue soliloque pour une ambiance de recueillement, de solitude et de pluie.

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Psychopathia Sexualis- Original Motion Picture Soundtrack, par Paul Mercer, de la musique de chambre pour perfides bals masqués.

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Affliction, Endoctrine, Vertigo, par Overmars, du post-hardcore à la fois onirique et désespéré pour nous entraîner dans les méandres de la conscience et du sang.

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Lost Themes, par John Carpenter. Des bandes-son de films d’horreur imaginaires des années 80 avec au synthé le maître du genre, John Carpenter himself. Retrouvez aussi ses bandes originales de ses vrais films sur son bandcamp.

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