Dans le jeu de rôle Psychomeurtre, incarnez les meilleurs des profilers contre les pire des serial killers !
Ceci est un jeu d’ambiance, d’enquête et de morale autour des tueurs en série, leurs victimes et ceux qui les pourchassent.
Les États-Unis regorgent de gens ordinaires qui suite à une enfance douloureuse ou un événement atroce, basculent dans la monstruosité et tuent des innocents à la chaîne.
Pour contenir cette marée, le FBI s’est doté d’une cellule d’enquêteurs spécialisé : vous en faites partie. À bord de votre jet privé, vous parcourez le pays de scène de crime en scène de crime.
Personne ne vous égale dans la traque. Il ne fait aucun doute que vous trouverez votre cible. Face à vous, elle n’a nulle part où se cacher. Mais serez-vous assez rapide ? À chaque fausse piste, à chaque lenteur de procédure, une victime supplémentaire vient noircir le tableau. Et pour que les choses aillent plus vite, serez-vous tentés d’outrepasser les limites légales ?
Comment allez-vous marier vie privée et vie professionnelle ?
Vos proches et vos passions seront-ils un refuge ou un fardeau ?
Et vos traumas vont-ils refaire surface ?
Allez-vous tenir le choc face à l’horreur ?
Ou allez-vous basculer de la justice vers la vengeance ?
Ce jeu vous demandera de l’initiative, de la perspicacité, de la chance…
et des tripes bien accrochées.
Avec mon épouse, nous regardons beaucoup de séries policières. Ces derniers temps, nous avons surtout regardé Esprits Criminels (et ses spin-off), qui est un peu le descendant d’une plus vieille série que j’ai beaucoup aimée en son temps : Profiler.
J’ai réalisé que cette série, comme beaucoup de séries US diffusées en prime-time sur les grandes chaînes, suivait un canevas très précis et j’ai trouvé intéressant d’adapter ce canevas au format jeu de rôle. Psychomeurtre était né.
J’ai voulu recopier les tropes principaux de la série Esprits Criminels (les meurtres sont horribles et fréquents, la vie privée des enquêteurs est dessinée en filigrane, les enquêteurs ne rencontrent jamais le serial killer avant la fin de l’épisode, ils le tuent quasiment toujours…). J’ai rendu la chose plus ludique : entre deux scènes d’enquête, on incarne des victimes, des proches, des témoins ou des complices du serial killer ; la propension à tuer le serial killer au lieu de l’arrêter est à la fois liée au roleplay des joueuses et à la façon dont leur personnage ont utilisé la vengeance comme moteur pour accélérer leurs enquêtes. Et j’ai questionné le propos de la série : alors que la série présente des enquêteurs intègres et l’exécution finale du serial killer ne soulève aucun débat moral, le jeu offre la possibilité d’outrepasser les procédures légales et l’exécution finale fait l’objet d’un débat entre les joueuses.
Il fallait enfin que l’ambiance prime sur la masse des règles, et donc le jeu est très épuré en terme de mécaniques, avec un seul jet de dé pour les joueuses toutes les vingt minutes ou toutes les demi-heures, ce qui laisse la part belle à la narration pour le reste de la partie !
Cette ambiance est aussi servie par un travail sur l’atmosphère, un contraste entre des enquêteurs bien sage et des serial killer ultraviolents. J’ai recherché à transmettre de façon didactique tous les codes du genre, en les resservant dans un canevas précis. J’ai voulu le jeu accessible, ce qui implique un texte un peu charnu (70 pages A5 pour la version texte pur), mais je pense que le résultat en vaut la peine. J’espère la lecture agréable, et une fois tous les conseils assimilés, on peut se contenter des deux pages de résumé pour maîtriser le jeu. Les règles présentent des variantes qui permettent de personnaliser et de déconstruire le jeu.
J’ai voulu à ma façon traiter ce serpent de mer qu’est l’enquête en jeu de rôle. Ici, l’accent est mis sur la capacité des joueuses à conduire une investigation et à faire des déductions logiques. Les capacités des personnages interviennent seulement dans un second temps, à la fois pour préciser le rayon d’action des joueuses et pour débloquer des impasses quand le temps de réflexion est devenu trop long. C’est du jeu à secrets, dans le sens où le maître de jeu a préparé un coupable (qu’on voit intervenir dès la séquence prégénérique, mais le plus dur est de découvrir son identité et de le localisé) et les joueuses doivent comprendre qui c’est. Le maître jeu respecte sa préparation, sans tenir compte des inventions ou des spéculations des joueuses si elles viennent la contredire. En revanche, il n’a préparé que la cible (les diverses informations sur le serial killer que les joueuses doivent découvrir pour remplir une fiche de renseignements), et pour le chemin il s’adapte en fonction de la façon dont les enquêteurs procèdent.
Tout repose sur la façon dont on partage la narration. Les joueuses peuvent prendre le contrôle de figurants pour consolider leur enquête, tandis que parfois le maître prend le contrôle des personnages pour donner des informations ou valider des soupçons.
C’est donc un jeu pour réfléchir, pour se faire peur, et pour se rêver vengeur ou justicier.
Psychomeurtre serait encore un brouillon de deux pages sans l’opportunité que j’ai eue d’accueillir un stagiaire à mon domicile pendant trois semaines. Malo Kergrohen est en seconde graphisme en lycée professionnel, il fait du photomontage depuis trois ans et du maquettage depuis un an. Ensemble, nous avons sélectionné un projet à finaliser dans ce délai, et c’est tombé sur Psychomeurtre. Malo a réalisé toute la partie graphique (en partie avec ma banque d’images, vous reconnaîtrez certaines photos communes à mes précédents livres) et mise en page de la version illustrée. Dans ce même délai, j’ai finalisé la version texte. C’était un vrai défi, car j’avais un jour de déplacement et un jour « off » sur cette durée, Malo quant à lui débute et ne disposait que d’un ordinateur portable avec un petit écran, et travailler avec un bébé est chose difficile, pour lui comme pour moi. Nous espérons que le résultat vous plaira. La maquette est plus brute qu’à l’accoutumée, mais je suis certain que vous apprécierez l’effort fait pour réaliser un tel ouvrage dans des délais aussi courts. Pour moi, cela a été l’occasion de transmettre mais aussi d’apprendre, et cela s’inscrit dans ma démarche d’inviter quiconque le souhaite à partager mon processus créatif.
Et maintenant, si vous avez les tripes bien accrochées, à vous de jouer !
Formats
Version livre, en impression à la demande
Version texte, traitement de texte
Aides de jeu
Feuille d’enquêteur, version économique
Fiche de serial killer, couleur
Fiche de serial killer, version économique
Playlist en écoute libre, intégrale et légale