Comment éviter de toujours décaler ses anciens projets

Comment résister à la procrastination ?

Quand on répugne à se plonger dans la prochaine tâche importante, choisir de ne rien faire plutôt que de commencer à procrastiner.
S’arranger aussi pour savoir exactement quelle est la prochaine chose à faire. Soit parce que nous l’avons planifiée, soit parce que notre environnement nous la dicte.

Comment résister à l’angoisse du retard ?

Le retard est structurel du principe même d’activité. Agir, c’est prendre du retard sur les autres actions.

Accepter le retard. Constater qu’il n’a aucun impact sur notre situation à cet instant précis.

Le présent est un refuge.

Puis prendre un temps d’analyse. Sur les retards que nous avons, lesquels pourraient avoir un impact grave ? Quels travaux en retard sont réellement importants ? Quelles tâches mineures peuvent être reportées ou annulées pour s’atteler à ces travaux en retard ?

Comment éviter de toujours décaler ses anciens projets ?

C’est vraiment une question cruciale qu’il m’est toujours difficile de résoudre. En l’état, je dirais qu’il faut éviter de se ménager un temps dans la journée qui serait consacré aux nouveaux projets. Si un travail nouveau nécessite une importante créativité, alors il doit être reporté. Si nos anciens projets sont toujours importants pour nous, notre créativité présente doit être consacrée à leur finalisation. Le souci, c’est que souvent, nous ne voyons plus où se trouve la créativité dans la finalisation des anciens projets. Les idées majeures ont été posées, la finalisation apparaît comme un pensum sans créativité. Or, c’est bien parce que les projets nouveaux nous apparaissent comme une activité créative en premier lieu qu’ils nous séduisent. Alors, nous nous jetons dessus plutôt que de finir nos anciens projets. La créativité nous apparaît ici comme du plaisir, la finalisation comme un effort. Elles demandent la même énergie mais la deuxième demande plus de motivation.
La solution serait de réinjecter de la créativité dans la finalisation des anciens projets. Comment pouvons-nous prendre plaisir à cette finalisation ? Quels défis créatifs enthousiasmants nous propose-t-elle ?
L’autre solution est de réorienter notre énergie créative vers la réponse à cette question : « Comment éviter de toujours décaler ses anciens projets ? »
Les idées des nouveaux projets ne vous viennent pas au moment où nous travaillons. Elles nous viennent dans les moments de pause, les promenades, les voyages, les attentes. Notre cerveau n’a guère à réfléchir sur les projets antérieurs car leur finalisation a déjà été automatisée. Elle ne recèle plus guère de mystère. Alors notre cerveau travaille sur un nouveau problème, et il nous vient alors des idées de nouveaux projets. Notre cerveau creuse le problème le plus loin possible, et nous arrivons avec un projet entier, et l’enthousiasme nous pousse à nous y jeter à corps perdu. Pendant ce temps, les anciens projets inachevés continuent à prendre la poussière. Et quand nous avons passé la première étape de ce nouveau projet, vraiment créative, notre cerveau se retrouve à nouveau en manque de problème. Alors il s’en crée un nouveau, et nous délaissons le dernier projet sans l’achever. Et notre cerveau est plus fort que nous : s’il se focalise sur un projet, il nous sera difficile de lui résister. Jeter les grandes lignes du projet sous forme de notes est une solution, parce que nous passons moins de temps sur le nouveau projet. Mais c’est parfois difficile de résister à la tentation d’avancer un peu plus quand nous avons déjà saisi une dizaine de lignes de notes sur notre tableau de bord. Nous commençons une mise en forme plus complète, et une semaine vient déjà de passer. Nos anciens projets prennent la poussière, et ce nouveau projet est déjà devenu moins stimulant. Et notre cerveau repart sur un nouveau projet.
Il faut arrêter de réfléchir, ou réfléchir autrement.

Arrêter de réfléchir, c’est la voie de la méditation et de l’instant présent. Bien entendu, on n’arrête jamais de réfléchir et si on essaye d’arrêter, on va au devant de grandes désillusions. Il s’agit plutôt de prêter moins d’attention à nos pensées, et plus d’attention au présent.

Réfléchir autrement, c’est consacrer notre temps de cerveau libre à la résolution de problèmes structurels, qui va améliorer notre vie et celle de nos proches, plutôt qu’à de petits problèmes récréatifs ou même à des projets créatifs qui peuvent attendre que les plus anciens projets soient finalisés. Un problème structurel peut être « Comment éviter de toujours décaler ses anciens projets ? » ou « Comment se bâtir une discipline compatible avec le lâcher prise ? » ou « Comment désencombrer son espace et son esprit ? » ou « Comment passer plus de temps de qualité avec ses proches ? » ou « Comment avoir de meilleures idées ? ». Exercer notre cerveau sur ces questions nous fera progresser sans impacter négativement nos projets en cours, à moins que ceux-ci soient devenus obsolète suite à notre réflexion.

Bref, arrêtons de consacrer notre cerveau à des problèmes dont la résolution va en fait nous compliquer la vie. Nous avons plus intérêt à consacrer notre cerveau à des problèmes dont la résolution va nous simplifier ou nous améliorer la vie. Nous pouvons commencer par rédiger une liste de ces questions, mais gageons qu’elles devraient nous venir tout naturellement.

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