La bienveillance

Quelle est la place de la bienveillance dans la créativité ? Quelles sont ses vertus ?

La créativité peut être une réponse à la violence. A condition de créer dans la non-violence. Pour créer sans agresser, restons ouverts et respectueux des autres. Apprenons à nous exprimer en toute sincérité, sans émettre de jugement sur les autres ni exercer de violence sur eux.

Souhaitons la réussite de nos confrères. La créativité est expression, tout le monde y a droit. Embrassons le droit des autres à créer, à avoir un public. Si notre confrère rencontre son public, cela augmente la curiosité du public, et par ricochet, cela nous permettra aussi de rencontrer notre public.

Supprimons le langage négatif. Les formules de phrases négatives en « ne pas » sèment la confusion : on comprend le contraire de ce que la phrase veut dire. Cette forme d’expression nous définit en creux, par ce que nous détestons, ce que nous rejetons, ce que nous refusons. Le langage négatif empêche l’acceptation.
Évitons ce langage quand il s’agit de créer ou d’exprimer notre ressenti vis-à-vis des créations des autres.

Quand il s’agit de créer ou d’exprimer notre ressenti vis-à-vis des créations des autres, exprimons des émotions. Nous sommes responsables de nos sentiments, chaque sentiment est un choix de notre part. Les autres provoquent juste des situations qui nous inspirent ces sentiments. Au lieu de nous définir en fonction de ce que nous aimons ou nous rejetons, exprimons les émotions que notre expérience nous inspire.

Lorsqu’une personne nous présente une œuvre dérivée ou inspirée de notre propre œuvre, accueillons-là sans jugement. C’est un cadeau, c’est l’intention qui compte.

Notre œuvre ne nous appartient plus une fois livrée, chaque personne la reçoit comme elle veut et en retire ce qu’elle veut pour ses propres créations. C’est ainsi que le monde évolue, par co-création, par chaîne d’inspiration.

Si nous sommes amenés à relire ou à juger l’œuvre d’un pair, cherchons avant tout à l’aider. C’est à lui de savoir s’il peut tirer parti de nos conseils.
De l’œuvre que nous avons à juger, disons quelles émotions elle nous a inspirées et pourquoi. Puis posons des questions au créateur qui lui serviront à évaluer si on œuvre a atteint son but.

Dans nos propres œuvres, utilisons des faits, pas des jugements. Si nous utilisons notre œuvre pour transmettre un jugement, nous pratiquons une forme de violence, envers les personnes jugées, envers le public à qui nous imposons un point de vue.
Exposons plutôt des faits, sans les étiqueter ou les légender.
En cuisine, on dirait : « C’est le client qui a le droit de crever l’œuf, pas le cuisinier. »

Laisser le jugement au public, c’est aussi lui laisser l’occasion d’éviter de juger.

C’est lui transmettre le flambeau de la bienveillance.

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