Créateurs, créatrices, je vous aime. Si vous voulez travailler avec moi sur des oeuvres communes, j’en serai très honoré. Mais je dois vous avertir que cela se fera sous des conditions particulières.
Ces conditions ne concernent pas les collaborations déjà entamées à ce jour, 17 août 2015.
Ces conditions sont valables pour tout artiste : auteur.e, illustrateur.trice, musicien.ne, plasticien.ne, metteur.se en scène, créateur.trice de jeux vidéos… Ces conditions peuvent être négociées au cas par cas.
Je me permets de présenter ces conditions puisque par ailleurs, je suis capable de produire mes œuvres de façon autonome (je parle essentiellement des livres, texte, illustration, maquettage et édition comprise). J’accepte toute offre de collaboration comme un cadeau, mais comme je peux m’en passer, je m’offre le luxe de ces conditions.
Vous devez savoir que je vais cesser de percevoir une marge sur mes livres en impression à la demande et que je dépose mes livres dans le domaine public. Ceci je le fais dans un souci d’offrir aux lecteurs une œuvre avec la meilleure accessibilité possible : gratuitement où à prix coûtant, sans restriction de modification, de diffusion et de réutilisation.
Je ne finance pas ma créativité par le droit d’auteur ou le financement participatif, je la finance par deux canaux principaux : le livre artisanal (qui finance essentiellement le temps que je passe à créer un livre artisanal), et les dons.
Corollaire de ces dispositions, voici les conditions que je vous propose :
+ Je ne pourrai pas vous rémunérer. En revanche, je pourrai faire un appel aux dons vous concernant.
+ Si c’est moi qui diffuse initialement l’œuvre commune, le public pourra la répliquer et le rediffuser sur n’importe quelle plateforme.
+ Je ne souhaite pas vous imposer une gestion particulière de vos droits d’auteur : placez votre contribution sous le régime du copyright, sous licence creative commons, ou dans le domaine public. Mais informez-moi de votre décision. Si je n’impose rien, je rappelle que je place mes propres contributions dans le domaine public, et si vous faites de même pour votre contribution, cela permettra à des éditeurs de reproduire notre œuvre commune sans avoir besoin d’y supprimer vos contributions. Cela veut aussi dire qu’ils ne seront pas forcés de vous rémunérer (bien qu’ils puissent le faire, pour vos travaux déjà réalisés ou pour des travaux inédits).
+ Sentez-vous libre de diffuser vos travaux sur toutes les plateformes de votre choix, même avant la diffusion de l’œuvre commune, et de les réintégrer dans d’autres oeuvres, et recevoir une rémunération pour cela, même avant la diffusion de l’œuvre commune.
+ Attendu que ma propre contribution est dans le domaine public, je peux la diffuser en avant-première ou la réintégrer dans d’autres œuvres.
+ Nous ne ferons pas de contrat. Si nous ne nous faisons pas confiance, un contrat n’y changera rien : mieux vaut ne pas travailler ensemble.
+ Sentez-vous libre de demander à ce que votre contribution soit retirée de la diffusion à tout moment. Mais tenez bien compte du temps que cela me demanderait de refaire l’œuvre sans votre contribution, et du préjudice que cela représenterait pour le public, privé temporairement ou définitivement de l’accès à une œuvre.
+ Rappelez-vous que mes textes sont dans le domaine public, hormis ceux réalisés sous licence (Millevaux Sombre, pour l’instant). Cela veut dire que vous pouvez reprendre mon texte, le (re)maquetter et l’illustrer, l’éditer et tirer un profit de cette édition (comme vous pourriez le faire avec tout texte du domaine public, comme Alice au Pays des Merveilles, ou la mythologie grecque), sans même être obligé de me consulter, de me créditer ou de me rémunérer. Considérez qu’en créant ainsi une œuvre dérivée, vous m’apportez un soutien. Vous avez tout à fait le droit de m’apporter un soutien supplémentaire, à plus forte raison si vous avez sollicité des travaux inédits de ma part.