En marge du silence

« Tu ne dois pas chercher à te faire plaisir. »
C’est ce qu’une personne très proche de moi me dit souvent à propos de mon écriture.

Quand j’étais au lycée, je suis allé à la bibliothèque municipale d’Epinal pour demander des adresses d’éditeurs.

Au sujet de cette phrase : Je chercherai toujours à me faire plaisir en écrivant. Ce serait une erreur de faire autrement. Voilà, c’est dit.

Je suis allé voir un des bibliothécaires. Je lui expliqué que j’écrivais un roman d’heroïc-fantasy. Il a bien passé une heure à me dégoter des adresses d’éditeurs tels que Fleuve Noir, Bragelonne, Nestiveqnen… Cette histoire aura une répercussion de taille mais j’en parlerai une autre fois.
Au sujet du plaisir, cette personne disait ça pour garantir mon succès auprès des lecteurs. Elle aurait préféré que je me concentre moins sur mes obsessions personnelles et que je veille davantage à adopter un style fluide, entretenir le suspense, etc… Je pense qu’elle voulait juste que je raconte une bonne histoire.

Tout auteur a dû recevoir un jour ce genre de conseils. Ecrivant depuis toujours, je saurais comment faire. J’ai lu pas mal sur le style et sur le story telling. Et je sais où en apprendre davantage. Je pourrais écrire des bonnes histoires et peut-être même faire un carton avec.
C’est ce que fait le circuit dominant. Il produit de bonnes histoires très ciblées. Il exige des auteurs qu’ils répondent à une norme et s’adresse à l’idée qu’il se fait d’un public normal.

Le problème, c’est que je ne veux pas raconter une bonne histoire. Ou plutôt je veux en raconter des dizaines en même temps. Je ne peux pas avoir une technique imparable car j’écris ce qui me sort des tripes. Je réécris tous mes textes plusieurs fois mais aucune correction ne peut masquer cette odeur-là.
Prenez chaque personne à part. Aucune ne pensera être normale. On ne peut pas atteindre la norme car elle n’existe pas. Il y a nettement plus de place dans la marge car c’est l’espace où nous vivons tous.

Je me sens bien dans la marge. J’écris et j’écrirai toujours pour un public qui est dans la marge. Tant pis si les romans d’héroïc-fantasy naïve ou les jeux de rôles forestiers ne seront jamais banquables.

Nous tous, nous méritons de construire notre propre culture.

Il y a des trésors à découvrir : nos proches créent en amateur, sans filet, dans la marge. Si nous oublions un instant la perfection du média dominant, nous pouvons nous émerveiller de la maladresse et de la sincérité des productions marginales.
Si vous êtes sincère, les gens finissent toujours par vous soutenir.
C’est moi qui ai perdu confiance en moi à un moment donné. Les gens n’ont jamais douté. Ils m’ont toujours proposé leur aide spontanément.

 

Mon roman La Guerre en Silence n’est pas un thriller conspirationniste comme un autre. Il est écrit dans un style poétique et imprégné de réalisme magique.Il ne rentre bien dans aucune case. Les éditeurs l’ont refusé. Avec le recul, c’est totalement logique. Ni eux ni moi ne savons à quel type de personne ça peut plaire.

La Guerre en Silence raconte ce que la colère peut faire d’un homme. Ça parle de moi dans le sens où le personnage rejette le système tout en vivant dans le système. Ce que je faisais à l’époque. Il fait erreur parce qu’une autre vie est possible. Seulement il ne la voit pas. Il pense que son calvaire ne cessera que s’il détruit le système. On ne sait jamais qui a raison dans ce livre car tout le monde fait erreur. C’est un livre paranoïaque et c’est aussi un livre de folklore, un folklore urbain dément et solipsiste. L’ensemble est outré mais chaque détail est réaliste. Ce monde est absurde parce que le personnage ne sait pas demander d’explication aux autres. C’est aussi un roman complètement outsider. Je n’aurai jamais le recul nécessaire pour juger de sa qualité ou de son originalité mais je suis certain qu’il n’a pas de semblable. Il vous demandera des efforts, et j’espère que ça en vaudra la peine. C’est un folklore déguisé en histoire d’amour déguisée en thriller conspirationniste. C’ est avant tout un roman sur le silence.

Ce roman est en vente en livre et en PDF et vous pouvez également le télécharger gratuitement. Mais cette version gratuite a été censurée par le système… Il manque la vraie fin !

De nos jours, les héros font la guerre en silence et meurent avec fracas.

La Cité est la mère de toutes les mégalopoles. Ce théâtre orwellien est le personnage principal de la Guerre en Silence.

Nathan Bancroft est un employé modèle. Jusqu’au jour où sa vie bascule ! Le projet Triple I remet toutes ses convictions en cause et va le lancer dans une course terrible. La Cité sera l’arbitre de sa rébellion et le décor de ses errances. Accéder à la vérité, sauver sa peau, trouver la paix, voilà ses trois objectifs.

« Bienvenue dans le monde de l’irréversible ! » sera-t-elle la seule réponse à ses questions ? Lucy, la passagère de son périple, sera-t-elle là pour le sauver ? Qui orchestre la Guerre en Silence ? Qui sont les coupables et qui sont les victimes ? Le monde moderne est-il devenu fou, ou seulement Nathan ?
Pour connaître la solution, faites la guerre. Mais en silence.

Un commentaire sur “En marge du silence

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s