Amnistie pour les murder hoboes ?

Est-ce si problématique que ça de jouer un vagabond sans attaches qui tue tout le monde ? Et bien, ça dépend. Ensemble voyons la différence entre le bon et le mauvais murder hobo…

(temps de visionnage : 40 min) / (temps de lecture : 2 min)

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[Multimédia : série sur la noirceur]

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[Multimédia : autres]

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Thomas Munier, [Les Sentes] Toutes les formes de l’espoir, sur Outsider

Crédits :
Le petit bonhomme en plâtre est une photo de Thomas Hawk, cc-by-nc

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Le script de la vidéo :

Dans le cadre d’une série sur la noirceur, il semble indispensable de parler d’un archétype de PJ très fréquent : le murder hobo, qu’on pourrait traduire comme vagabond meurtrier. En gros, c’est un personnage sans attaques et qui résoud tous les problèmes par la violence, voire use de violence gratuite.

Est-ce que c’est un comportement inacceptable qu’on devrait instantanément bannir de nos parties ? Attendons avant de décider.

Car en fait, il y a plusieurs murder hoboes :

  • un personnage sans background, ni personnalité :
  • un personnage construit en s’appuyant sur des propositions du jeu (par exemple dans mon jeu La Souche Putride, on peut jouer un psychopathe sadique, par exemple l’âme damnée dans Monsterhearts, le gros bill chaotique mauvais dans Donjons et Dragons)
  • un personnage avec un historique qui justifie son présent de murder hobo (cf vidéo sur l’historique de personnage)
  • un prétiré
  • un personnage normal au départ qui devient un murder hobo en cours de campagne (à cause de perte de santé mentale, perte de ses proches, échec des options pacifiques…)
  • un murder hobo qui tue que les PNJ
  • un murder hobo qui tue que les PJ (cf ma vidéo sur le PvP)

Et derrière les murder hoboes, il y a plusieurs attitudes possibles :

  • immaturité
  • faire comme dans certains jeux vidéo (Fortnite, etc)
  • effet naturel de certains systèmes de jeu / MJ
  • le combat est vu comme le truc le plus intéressant du jeu (ludique + présence d’enjeux)
  • besoin de se défouler
  • personnalité edgy ou provocatrice
  • jeu de rôle vu comme espace de transgression ou d’expérimentation
  • besoin de se protéger émotionnellement
  • besoin de se confronter à son ombre (cf vidéo sur le sujet)
  • exprimer symboliquement un trauma ou une souffrance
  • recherche de la parapathie / dark fun / plaisir de type de 2
  • pour l’histoire, pour tenter un concept de personnage
  • pour offrir une adversité mémorable aux autres PJ, voire pour les lifter (par exemple, dans le GN Invitation à la cour féerique, Roméo, co-orga du GN, proposait de remercier les jouaires ayant incarné des antagonistes)

Dans quel cas est-ce légitime ?

  • cadre PvP / drama
  • jeu de rôle cathartique ou thérapeutique (que ce soit institutionnel ou non)
  • avec une concertation préalable
  • partie décérébrée / défouloir
  • partie « pédagogique / satirique » (des jeux tels que Dogs in the Vineyard, Violence, Paranoïa)

Comment bien jouer un murder hobo ?

  • demander la permission (pas juste annoncer qu’on joue un murder hobo)
  • faire des OK check-in ou des signes gestuels (signes de plongée, doigts croisés)

Quand c’est pas légitime ou que ça ne passe pas bien avec les autres :

  • utiliser la sécurité émotionnelle (le plus dur : carte X / technique de Luxton, le plus soft : emploi des voiles, ou alors le perso fait des dingueries mais seulement en aparté avec MJ, ou en sous-entendu)
  • aparté pour recadrer lae jouaire ou demander ses motivations
  • utiliser un dit du MJ pour transformer le perso (par exemple : une malédiction rend le personnage loyal bon ; attention ! cela ne marchera pas avec unn jouaire edgy qui peut faire encore pire avec un perso loyal bon)
  • proposer une évolution du perso en interpartie (méthode fire and forget)
  • mettre fin à la partie
  • exclure la personne sur le champ ou à terme (red flag)

3 commentaires sur “Amnistie pour les murder hoboes ?

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