Millevaux Renaissance

[Publication] Millevaux Renaissance.

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Millevaux Renaissance est un supplément de jeu de rôle multi-système, par Michel Poupart, où l’on joue des personnages en proie à un infernal cycle de réincarnations dans les forêts de Millevaux ! Il vient de paraître aux éditions Stellamaris.

L’univers forestier de Millevaux, s’il prend pour base une Europe du futur contaminée par la forêt, a quelque chose de viral. Il fait fi des frontières de l’espace et du temps. A terme, Millevaux envahira le monde entier et l’espace. De même qu’il envahira les autres époques, et ainsi on peut concevoir de jouer Millevaux à toutes les époques, qu’on en imagine les prémisses dans notre présent ou notre passé, ou l’expansion massive dans un futur lointain, ou une version uchronique ou décalée dans l’espace (un Millevaux américain, un Millevaux océanien, etc…)

En terme éditorial et en terme de game design, Millevaux est tout aussi viral. Décliné sous de nombreuses formes ludiques, Millevaux appartient à tout le monde puisqu’il est dans le domaine public. Et c’est ainsi qu’à émergé le jeu de rôle Millevaux, au seuil de la folie.

Chacun a son approche de l’enfer forestier de Millevaux, aussi éloignée soit-elle de la mienne, je pense qu’elle sera toujours contaminée par quelque chose de sauvage et de végétal.

Le Millevaux tel qu’imaginé par Michel Poupart évoque beaucoup la science-fiction et la fantasy des années 70, contemporaines de l’émergence du jeu de rôle sur table, où justement on ne faisait pas vraiment de différence entre science-fiction et de fantasy. Le Renaissance de Michel Poupart mélange allégrement loups-garous, créatures extraterrestres et xénoïdes, bunkers hi-tech, guerres cosmiques, voyage entre les dimensions et trip chamanique. Il reprend à son compte les thématiques biologiques et identitaires de Millevaux pour s’attaquer à la notion de réincarnation, de possession, de parasitisme et de manipulation. Dans Renaissance, les personnages sont aussi puissants qu’ils sont les pions de puissances qui les dépassent. Et c’est peut-être en transcendant leur propre chair qu’ils trouveront leur liberté et échapperont à l’horreur. En cela, Renaissance est une continuation du transhumanisme de Millevaux dans un décor de science fantasy qui, s’il est dépaysant, ne tardera pas sous le simple effet du jeu à se couvrir de végétation et de vermine. Car rien n’arrête la contamination.

Ressources

voir la critique par Olivier T. sur le site Unification

voir des extraits