[La Stèle au cœur des plaines] Extraits

[Extraits] La stèle au cœur des plaines

Un jeu de rôle de Côme Martin pour explorer des amitiés décomposées au sein d’une vastitude post-soviétique. Millevaux est cité dans les inspirations, et pour avoir testé je peux vous dire que le mélange fonctionne parfaitement, pour des expériences belles et crépusculaires. Je suppose également qu’on pourrait vivre quelque chose de fort en cumulant ce jeu avec Oriente.

« Les joueuses incarnent des désespérés, déambulant dans les plaines irradiées d’une Russie dévastée par
un hiver nucléaire et des guerres de position sans fin entre groupuscules obscurs. Ils cherchent la stèle au cœur
de ces plaines, qui paraît-il absout les fautes de celui qui la touche.
Leur guide s’est évaporé sans prévenir, ne laissant qu’une pile de vêtements derrière lui. Les désespérés sont livrés à eux-mêmes, perdus dans un paysage halluciné. »

« Exemple : Anzhelika Bychkov, écrivaine. Elle n’a aucun talent et les petits reportages qu’elle écrit pour le compte du Triangle ne la satisfont plus. Elle veut se faire pardonner ses nombreuses relations avortées. « 

« Au cours du récit, chaque personnage va rencontrer une Présence qui va le hanter jusqu’à la fin. Il ne peut interagir avec cette Présence qui est toujours hors de portée, mais tout le monde la voit. »

« Un homme en larmes
Une vieillarde aux ailes coupées
Une marchande ambulante sans marchandises »

« La végétation recouvre des glyphes
Les noms des personnages sont tous listés, sauf un
Une nuée de lucioles harcelant les personnages »

« Quelqu’un qui ne se réveille pas
Des hiboux à tête d’octogénaires
Le spectre du guide, se dissipant dès qu’on l’approche »

« Des arbres semblant mous au toucher
Quelqu’un qui reconnaît les personnages, sans que l’inverse soit vrai
Des escaliers vers nulle part »

31762217080_cc1895d8d8_z.jpg
Thierry Figini, cc-by, sur flickr