[Dans le mufle des Vosges] 18. Le martyre

LE MARTYRE

Suite et fin de l’épouvantable combat contre la Mère Truie !

Joué / écrit le 18 et le 20/03/2020

Jeu principal utilisé : L’Empreinte, de Thomas Munier, survivre à une transformation qui nous submerge

N.B. : Les personnages et les faits sont fictifs.

Le projet : Dans le mufle des Vosges, un roman-feuilleton Millevaux

Précision : ces feuilletons sont des premiers jets, donc beaucoup de coquilles demeurent. Merci pour votre compréhension.

Avertissement : contenu sensible (voir détail après l’image)

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Eric Chan, cc-by, sur flickr

Contenu sensible : violence sur enfant, mutilation génitale (sur adulte)

Passage précédent :

17. Déflagration
Le face à face avec la Mère Truie s’avère dévastateur !

L’histoire :

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S/T, par HKY, un post-hardcore lourd, noir, spatial, à fleur de peau : tristesse, abysse et goudron.

Sœur Jacqueline avança vers le Père Soubise, aggravant ses plaies et se mettant davantage à sa merci. Elle devait prendre ce risque pour espérer prendre un allant décisif sur le fils sorcier.
« C’est toi qui n’es pas fort assez. Dénoue Madeleine et Polyte ou il t’en cuira. »

Le Père Soubise n’émit qu’un grognement en guise de réponse. Sa gueule se déforma à la maigre lueur de la lune, dans un immonde bruit d’os broyés. Elle devenait son vrai visage, une tête de porc, le groin palpitant, les yeux étroits, couverte de la sanie de cette métamorphose.

La Sœur Jacqueline serra les dents, elle sentait tout ce qui était encore solide dans son corps devenir de la pisse, du sang et des larmes, mais elle tint bon et masqua sa peur autant qu’il était humainement possible de le faire. Ces choses, ces vacheries de choses, ces hommes-porcs qui ressortaient du pus de son passé, c’en était trop, elle sentait tout claquer dans sa tête, couche par couche, mais whoit ! il fallait qu’elle tienne bon, pour la Sœur Marie des Eaux
… pour Champo
… pour Madeleine
… pour le Polyte
… et même pour le Père Benoît

… pour ce qu’elle portait en elle et qui vaille que vaille était le fruit d’un amour

… et pour expier.

« Vous me les prendrez pas… », vagit la Mère Truie.

Champo avait défoncé la table de nuit des parents Soubise, maintenant il déchirait le matelas. Il y avait bien des écus planqués, mais pas ce sâpré de nom de Vieux de voult. Alors que Madeleine l’aidait à chercher, il eut un sale pressentiment, il se retourna et il vit qu’Hippolyte n’était plus là.

Il le retrouva vite au bruit de ses hurlements et des coups sourds laissés sur son passage. Il était attiré par la Mère Truie comme un aimant, balloté à travers la maison, beugné contre les murs, entraîné par une poigne invisible vers une fenêtre.

Champo le chopa par les pieds au dernier moment, le môme était passé à travers une vitre et il allait s’envoler vers la créature. Madeleine et le sherpa le tenaient de toutes leurs forces, tandis qu’une force grandissante cherchait à leur arracher le gamin tout lacéré de verre et poisseux de sang.

Champo sentit au fond de lui-même comme une vrille dans l’estomac, il réalisa qu’Hippolyte n’était rien pour la Mère Truie, mais qu’elle cherchait juste à faire du mal à chacun d’eux, et le gamin était sa proie parce que ça l’affectait lui, c’était sa faute, à cause de son sentiment de culpabilité, qu’Hippolyte était en danger !

Le Père Benoît était tordu en quatre, il faisait que prier, ses mains tremblaient comme des feuilles, refermées jusqu’au sang sur son crucifix.

« Vous n’êtes RIEN !, exulta la déité horla qu’était la Mère Truie, tout en mettant bas des grappes de porgrelets sur la tête de la Sœur Marie-des-Eaux, qui n’étaient que foetus gluants à la sortie, et grossissaient à toute vitesse, pour devenir des verrats infâmes, les plus peutes créatures que la terre ait jamais portées, aveugles et sans jambes, qui n’avaient d’autre rôle que d’incarner la colère stupide de leur mère avant de crever sous leur propre poids.

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Metsänkulkija, par Kalmankantaja, du black metal dépressif, épique et animiste, pour une chevauchée suicidaire au fond des bois.

Et les bêtes à groin, libérées de leurs enclos, prises de panique totale et en même temps toujours sous l’emprise de leur mère, se lâchaient dans tous les temps, bousculant la Sœur Jacqueline, piétinant le Père Benoît. La nuit brune n’était plus qu’un loin cri porcin. C’était la fin !

Madeleine et Champo fermèrent les yeux. Ils sentaient les petits doigts du Polyte sur le point de lâcher les leurs.

La main du Père Benoît émergea de la masse des couennes, brandissant son chapelet.

C’est alors que l’événement se produisit.

Une chasse fantôme venue des tripes du ciel et de la forêt déferla sur la soue et les enclos. Des destriers drapés de loques translucides, que montaient des chevaliers du temps jadis, décharnés, nimbés de lumière, et fondant, dans un éclat de jugement dernier, tout droit vers la truie.

À leur tête en gloire, couronne d’or, de rameaux et de baies, la barbe au vent que parcouraient des torques et des bijoux, l’épée au clair et des proies de toutes sortes pendues dans ses gibecières, le spectre d’un

« L’Empereur Charlemagne, unificateur des chrétiens ! Mes prières ont été entendues ! », exulta le Père Benoît malgré la douleur.

Et alors qu’il chargait la déité horla, la Sœur Marie-des-Eaux reconnut sa monture.

Il était donc là aussi, le fier animal sauvé des limbes par la grâce divine, et dans un braiement d’outre-tombe revenant à leur rescousse.

Maurice !

« Sâpré nom de Vieux de vacherie ! », bouâla le Père Soubise, distrait par l’apparition. Il fit la double erreur de relâcher sa poigne sur sa fourche et de regarder en arrière. La Sœur Jacqueline retira ses mains ensanglantées des pointes de la fourche, puis, mû d’une force qu’on n’aurait jamais pu lui soupçonner, la retourna contre son bourreau.

En plein dans les parties.

Le Père Soubise tourna d’un coup blanc comme un linge à part là où ça pissait rouge le sang, et son corps glissa des lames alors qu’il tombait dans les pommes.

Champo raffermit sa poigne sur l’enfant. Mais n’en pouvant plus, la Madeleine lâcha. Et Champo fut emporté avec le petiot ! Le Polyte passa à travers le réseau de cordes. Il n’en fut pas autant du sherpa, qui s’écrasa dans le réseau et finit étranglé. La dernière chose que vit le môme avant de perdre connaissance, c’était son protecteur, les yeux écarquillés, tirant la langue. C’en était fini de Champo, qui n’avait jamais rien eu d’autre de sa vie en tête que de guider ceux dans le besoin.

Le Polyte tomba comme un paquet sur la couenne de la Mère Truie. Elle poussa une gueulante de mille beusses enragées quand la charge spectrale fondit sur elle avec le grondement d’un coup de tonnerre.

Le Père Benoît, qu’on eut put tenir pour lent et dépassé par les événements, fit la preuve de son sang-froid. Il comprit qu’ils avaient qu’une fenêtre de temps très réduite avant que la chasse fantôme ne révèle que ce qu’elle était : un écran de fumée. Il vit la Madeleine Soubise tenter de passer à travers les cordes, il s’empara de l’Opinel du novice et trancha dans les filins, libérant à la fois la mère et le cadavre du sherpa.
« Prenez votre enfant et suivez-nous, on doit partir MAINTENANT ! »

Il ordonna à la Sœur Jacqueline de porter la Sœur Marie-des-Eaux et se chargea lui-même du corps de Champo. Pas question de laisser un chrétien fraîchement baptisé aux mains de ces monstres.

Et c’est ainsi que les exorcistes quittèrent le clair bois pour se réfugier au presbytère, qui ne serait qu’un abri très temporaire.

Alors que la presque-aube jetait un peu de voyotte dans la sacristie et que le Père Houillon rassemblait du vin et des linges, dans un dérisoire simulacre d’assistance, le Père Benoît put constater les dégâts.

La Mère Truie n’avait pas été inquiétée.

Le Père et le Grand-Père Soubise se remettraient de leurs blessures pour si peu qu’ils trouveraient un guérisseur dans le village ou que leur monstrueuse maîtresse possède des soins dans sa palette maléfique.

Il ne voyait pas comment jeter l’anathème sur eux, aussi, le trafic de porcs allait continuer et la Mère Truie pourrait encore se nourrir de la violence faite aux animaux et aux hommes. Tout au mieux pourrait-il en détourner les gens de bien.

Madeleine et Hippolyte avaient pu les suivre. « J’suis plus nouée, je le sens, là. », avait dit la mère. Le Père Soubise devait conserver son voult dans son pantalon, et c’est ce qui l’a perdu. Mais ils ne pouvaient pas rester aux Voivres, sous peine de retomber dans le giron des Soubise. Aussi leur exil était à organiser dans les plus brefs délais.

Le malheureux sherpa était mort et le Père Benoît ne put que lui administrer le dernier sacrement, misant sur la possibilité d’un dernier souffle présent dans sa poitrine.

La Sœur Marie-des-Eaux était condamnée au grabat.

Il surprit une conversation censément privée entre le novice et la Sœur Jacqueline, penchée sur son lit de souffrance :
« Tu vois Marie, les voivrais n’avaient pas le choix, ils étaient sous l’emprise de la Mère Truie.
– C’est faux. En tuant les animaux, ils accédaient à leurs souvenirs. Ils auraient dû comprendre qu’ils faisaient du mal à des êtres sensibles : ils savent mais ils ignorent.
– Assez parlé de ces pauvres bêtes. Parlons de toi, Marie. Je n’ai pas choisi grand-chose de ma vie et toi non plus. Mais toi, tu peux encore saisir ta chance. »

Ce furent les derniers mots sensés qu’on entendit de la bouche de la doyenne. Dorénavant, elle n’afficha plus qu’un masque béat en guise de visage. La raison l’avait quittée.

Lexique :

Le lexique est maintenant centralisé dans un article mis à jour à chaque épisode.

Notes liées aux règles de L’Empreinte :

Menace : une Déité Horla (la Mère Truie)
Lieu de départ : Les Voivres
Avancement :
Acte I – Introspection + Tentation + Agression
Acte II – Introspection + Tentation + Agression
Acte III – Introspection + Tentation + Agression
Acte IV – Introspection + Tentation + Agression

Préparation :

A. À la fin de l’épisode précédent, j’ai posé cette question au public : Pour qui ou quoi le Père Benoît est-il prêt à se battre ?

J’ai eu cette réponse de Damien Lagauzère : « Et si le Père Benoit avait un souvenir tatoué ou gravé à même la peau, quelque chose qu’il ne voudrait et ne pourrait ainsi oublier? Un peur comme dans le film Memento ^^ Cela ferait office pour lui de mobile à ses actions même s’il en a oublié l’origine. Il suivrait « les ordres » de ce souvenir. Cela pourrait être un passage de l’Apocalypse ou une historiette tirée de l’almanach. »

Je rajoute la réponse à mon programme !

B. Voici l’exercice d’écriture de Draftquest du jour : « Cette semaine, pour ceux et celles qui ne se sont pas encore lancés, un exercice pour vous aider. Une sorte de petite essai libre, de dix lignes. Dites-nous ce que vous avez envie de raconter! »

Voilà une question difficile ! Je ne suis pas parti avec une idée très précise en tête, les choses se développent au fur et à mesure, j’écris « pour voir ce qui va se passer » pour reprendre l’expression chère aux jeux de rôles propulsés par l’Apocalypse. Mais je suppose que dès le départ, j’avais une idée de mon mélange entre Millevaux et le folklore vosgien du 19ème siècle, pour avoir déjà fait quelques parties de jeu de rôle sur le sujet, et l’idée de faire jouer des prêtres exorcistes était également déjà assez mûrie, pour l’avoir expérimentée sur une de mes parties de jeu de rôle Millevosges. Le couple de sœurs exorcistes m’est venu du couple de moines dans Le Nom de la Rose. J’aimais beaucoup ce couple mais pour être original, je l’ai inversé doublement : outre le changement de sexe, j’ai fait de la doyenne une naïve qui s’ouvre aux plaisirs charnels, et du novice un érudit à la foi inébranlable, bref j’ai inversé les rôles par rapport au Nom de la Rose. Cela s’est avéré fertile. Le fait que les exorcistes soient des sœurs est particulièrement intéressant parce que ça leur interdit de faire les sacrements et les forcent à composer avec le clergé masculin. Quand au concept d’écriture, motorisé par du jeu de rôle, il me vient d’une longue réflexion sur la possibilité d’irriguer des romans par des systèmes de jeu de rôle, initiée notamment avec ce podcast. J’ai lancé Dans le mufle des Vosges pour répondre à ce défi, car je sentais que dans la communauté littéraire et rôliste, tout le monde était dubitatif sur cette possibilité. J’ai recyclé un vieux projet de jeu de rôle, qui était de jouer au jeu Les Exorcistes dans Millevosges et un autre vieux projet, qui était de faire une campagne multi-systèmes, et ça a donné un résultat qui a dépassé mes espérances.

C. Retrouvez ici mon système d’écriture. Je le mettrai à jour au fur et à mesure.

D. Par curiosité, je suis retourné voir le nombre de mots de mes précédents romans achevés : 47000 mots pour La Guerre en Silence, et 81000 mots pour Hors de la Chair (qui est en fait un recueil de trois nouvelles qui se suivent). Je réalise donc qu’avec déjà 37000 mots pour 17 session d’écriture (soit 2200 mots par session), j’avance plutôt bien ! Je vais maintenir l’objectif de 40-45 sessions / 100 000 mots, mais je dois garder à l’esprit qu’arrêter avant ce terme serait déjà tout à fait honorable en terme de taille.

E. Confinement oblige, mes habitudes de travail sont chamboulées et il ne m’est plus possible de faire une session d’écriture d’un seul bloc. Pour tenir le rythme d’un épiosde par semaine, je vais donc fractionner ma session de trois heures en autant de micro-sessions qu’il sera nécessaire (mais j’ai au moins un bloc d’1 h 3/4 ce soir).

F. Mes lectures du moment : Je suis en train de lire La Mélie Tieutieû : Couaries avec le Père Fanfan de Georges L’Hôte, une série de saynètes en patois lorrain que j’ai empruntée à la bibliothèque familiale : une inspiration indispensable pour réviser mon patois et mon humour paysan ! Je suis également plongé dans Petits métiers des villes, Petits métiers des champs de Fabienne Reboul-Scherrer, qui met à l’honneur des vieux métiers du 19ème siècle : une source d’inspiration intéressante pour Dans le Mufle des Vosges et tout à fait prodigieuses pour Millevaux.

Bilan :

A. Avec la fermeture des écoles, je dois m’occuper de mon fils, et ça m’a été assez difficile de trouver ces trois heures d’écriture ! En attendant, je suis très en retard sur beaucoup de choses courantes. Alors j’ignore si je pourrai continuer Dans le mufle des Vosges lors des prochaines semaines de confinement. Nous verrons bien.

B. « L’esprit de Charlemagne qui autrefois conclu un pacte avec la nature lors de son long séjour à Gérardmer revient du royaume des morts pour venger Maurice le supplicié » : voilà la réponse que Claude Féry avait faite à une de mes questions au public et qui attendait sur mon script depuis si longtemps ! Il était enfin arrivé le moment de l’appliquer ! J’espère que ça valait le coup d’attendre ! 🙂 J’ai essayé d’annoncer un minimum la chose pour que ça ne fasse pas trop deus ex machine, j’espère que les ficelles ne sont pas trop grosses 🙂

C. Sur un final à 6d6 pour les exorcistes contre 8d6 pour la Mère Truie, je sentais l’affaire perdue d’avance ! Et bien les probabilités m’ont donné tort, avec un total de 23 pour les exorcistes contre… 22 pour la Mère Truie ! Il s’en est vraiment fallu d’un cheveu ! Mais le mode cauchemar fait quand même bien mal, en me coûtant la bagatelle de deux personnages à qui j’étais très attaché ! Bon, ceci dit, j’avais commencé ce roman en me jurant qu’aucun personnage ne serait sacré… donc l’un dans l’autre j’ai eu ce que je voulais !

D. C’est donc la fin de la partie jouée avec L’Empreinte ! ça aura duré un sacré moment avec presque une demi-douzaine de sessions sans jets de dé ! Mais je pense que ça en valait la peine ! L’Empreinte a été un bon choix pour son caractère désespéré et nous a offert un final digne de ce nom à ce chapitre : je suis assez fier du système de résolution de ce jeu ! Je suis à peu près sûr de jouer la partie suivante avec Oriente, pour jouer l’exil de Madeleine et Hippolyte (qui ont failli ne pas y avoir droit !), ce qui va nous tenir quelques temps éloigné des Voivres.

E. Record bas du nombre de mots depuis que je fais le compte ! Il faut dire que manipuler le système de combat de L’Empreinte a ralenti mon écriture, mais j’espère pour le meilleur ! Après tout c’était un climax et il ne fallait pas le rater !

Aides de jeu utilisées :
Aucune, le combat m’a trop accaparé 🙂

Décompte de mots (pour le récit) :
Pour cet épisode : 1473
Total :  38466

Feuilles de personnages / Objectifs des PNJ :

Voir cet article

Modifications : J’ai rajouté une empreinte à Champo et à la Sœur Jacqueline et les ai transféré dans le cimetière des personnages.

Question au public :

Voici la question qui fait suite à cet épisode :

Qui va guider les exorcistes à travers la forêt pour l’exil de Madeleine et Hippolyte ? La mystérieuse Augure, le roué Nono Elie, le candide menuisier Sibylle Henriquet, ou quelqu’un d’autre ?

Épisode suivant :

19. On se couche avec ses morts
Au lendemain du combat avec la Mère Truie, on compte les retombées.

5 commentaires sur “[Dans le mufle des Vosges] 18. Le martyre

  1. Pour ma part, mes sessions solo durent entre 45 et 60 mn. Cela me permet de jouer un peu tous les jours.
    sinon, pour la question du jour, est-ce que ce serait envisageable de faire intervenir un nouveau personnage? Celui sortirait des bois pour jouer ce rôle de guide et expliquerait qu’il observerait les autres depuis un moment. Pourquoi, comment? Pourquoi n’est-il pas intervenu avant? Vers où compte-t-il les guider? Est-il vraiment fiable? En tout cas, il saurait ce qui vient de leur arriver alors qu’il n’était pas sur les lieux.

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