Libre et gratuit

Il y a un temps pour parler de ses révolutions personnelles. Le temps d’agir est venu : à partir d’aujourd’hui, mes œuvres entrent dans le champ du libre et du gratuit.

Tous mes textes sont maintenant disponibles en livre à prix coûtant et en version électronique en téléchargement gratuit.
Tous mes textes, à l’exception des textes qui viennent se greffer sur une licence (Millevaux Sombre), sont dans le domaine public. On peut également les télécharger sous forme brute (version traitement de texte, calques de maquette).

Des nouveaux liens de téléchargement ont apparu dans mon catalogue et les liens vers les livres en impression à la demande pointent sur des prix largement revus à la baisse.

Cette révolution personnelle s’articule en quatre axes : gratuité, libre, accessibilité, réciprocité. Inventaire.

La gratuité

Qu’est-ce qui m’enrichit le plus ? Que vous lisiez mon travail à prix libre ou gratuit, ou que vous passiez votre chemin ? Qu’est-ce qui vous engage le plus ?

Au sujet de la littérature, j’ai longtemps pensé que seuls étaient légitimes les auteurs qui touchaient de l’argent sur leurs œuvres. Dans mon esprit, les œuvres gratuites, telles celles qu’on peut trouver sur internet, étaient le fait d’amateurs, elles n’étaient pas dignes d’être lues. Je comptais sur la filière professionnelle (éditeurs, distributeurs, libraires, critiques) pour choisir à ma place quels livres valaient la peine que j’y consacre du temps. Avec un tel état d’esprit, proposer mes propres écrits en accès gratuit eut été déprécier mon œuvre. Quand je me suis décidé à autoéditer mes livres, je me suis attribué une marge auteur (environ 5€ par livre). Je me disais : « tout travail mérite salaire », « le gratuit fait amateur », « je pourrai un jour vivre de la vente de mes livres ». J’ai longtemps hésité avant de mettre les versions texte en téléchargement libre. Je craignais que les personnes téléchargent sans jamais lire, justement parce que c’est gratuit, parce que le gratuit n’a pas de valeur. En n’ayant rien déboursé pour obtenir le texte, elles ne se sentiraient pas engagées à le lire, car elles ne faisaient l’effort de lire que ce qui leur avait coûté quelque chose.

Mon point de vue a évolué.

Tout travail mérite-t-il salaire ? Mérite et salaire n’ont rien à voir. Un trafiquant d’armes mérite-t-il d’être riche parce qu’il consacre beaucoup de temps et d’énergie à son travail ? Le travail d’un bénévole n’a-t-il aucune valeur, autrement dit, aucun impact sur le monde ?
Le gratuit fait-il amateur ? « Gratuit » et « amateur » sont deux mots différents. En sus, la qualité n’existe pas. La notion d’amateurisme, en matière de créativité, n’a aucun sens. Par souci d’ironie, je me qualifie aujourd’hui d’amateur professionnel. Amateur parce que je crée en m’affranchissant de contraintes financières, professionnel parce que j’y consacre ma vie.
Ne dois-je pas espérer vivre un jour de la vente de mes livres ? Non, car je ne suis pas un marchand de papier. Je suis un créatif. Je veux pouvoir m’exprimer sur tous les supports, y compris internet et le numérique, y compris par l’oral ou par le graphisme. Ma priorité n’est pas de vendre des livres, mais d’être lu et plus encore, entendu. Partant de là, baser mon modèle économique sur la vente de livres serait contre-productif, et m’empêcherait de réinventer le métier d’écrivain.
Est-ce que le gratuit dissuade le lecteur ? Je vous pose la question : cesserez-vous de me lire parce que je ne vous demanderai plus d’argent pour cela ? Cesserez-vous de lire ce pour quoi je ne vous ai jamais demandé d’argent, comme les articles de blog et de forum ? En règle générale, combien de milliers de signes lisez-vous chaque jour sur numérique et sur papier sans avoir rien payé pour cela ?

Peut-être que ce qui est gratuit n’a pas de valeur. Mais ce qui est gratuit porte des valeurs. Ce sont ces valeurs que je souhaite aujourd’hui éprouver.

Le libre

Avec le libre, j’incorpore en littérature ce qu’on trouve déjà dans le domaine de la cuisine, du jeu ou du logiciel libre.

J’emploie indifféremment le terme de libre et de domaine public, d’autres encore pourraient y reconnaître les conditions de la licence creative commons zero.

Je verse volontairement mes textes dans le domaine public. Vous pouvez les utiliser comme matériau pour des œuvres dérivées, vous pouvez les modifier, vous pouvez les dupliquer sous le format de votre choix, vous pouvez les éditer, vous pouvez en tirer un profit commercial, sans être tenus ni de m’informer, ni de me créditer, ni de me rémunérer. Vous pouvez les réintégrer dans des œuvres protégées par le droit d’auteur, et c’est exactement ce que je fais moi-même dans le cadre de Millevaux Sombre : une extension propriétaire d’un matériau libre.
Une autre exception : Mes photomontages sont sous licence creative commons attribution / usage non commercial, dans la mesure où j’utilise des images de base sous cette licence. Pour utiliser mes photomontages, il vous faudra le faire dans un cadre non commercial, me citer, et surtout citer les contributeurs initiaux.

Pour faire plus simple, mon travail personnel est libre, mais les choses se compliquent lorsqu’il s’insère dans une œuvre à plusieurs contributeurs dont certains n’ont pas fait le choix du domaine public. Mon travail, libre, peut être encapsulé dans une œuvre propriétaire.

Pour que ce passage dans le domaine public ne soit pas qu’une promesse, je donne les moyens à la communauté de s’approprier mon travail sans avoir à me solliciter directement. Vous pouvez télécharger, non seulement les versions numériques, mais aussi les versions traitement de texte et les maquettes. S’il vous faut plus de matériel (comme avoir accès à chaque image de mes photomontages), vous pouvez me demander. Si certaines choses manquent, j’approvisionnerai au fur et à mesure.

Le passage dans le domaine public est bénéfique pour mon œuvre : il facilite sa diffusion à travers le travail de reproduction de la communauté, sa richesse à travers les oeuvres dérivées et les contributions extérieures, et la vitesse de développement de la méta-oeuvre.

Je prends l’exemple de Millevaux, mon univers forestier. Le passage de l’univers en libre explose son potentiel : vous pouvez ressortir mes livres avec une maquette différente, créer votre propre jeu sur Millevaux qui reprend des informations et des éléments de game-play choisis en y mixant vos propres créations, écrire des scénarios, des morceaux d’univers, produire des œuvres dérivées dans tous les médias : écriture, audiovisuel, jeu analogique, jeu vidéo…

Millevaux n’est plus un univers, mais un mythe. Un mythe à petite échelle, je ne suis ni Homère, ni Lovecraft, ni Romero. Mais un mythe, un corpus narratif que la communauté se réapproprie. Un mythe se développe mieux à partir d’une base libre de droits. Rien n’empêche une partie de la communauté d’en développer des branches propriétaires. Éditeurs : vous pouvez éditer Millevaux ! Que ce soit le texte brut de fonderie, ou une version adaptée par votre équipe !

En tant qu’auteur initial, je diffuse un corpus de base. Vous pouvez vous en affranchir tant que vous conservez les marqueurs principaux : la forêt, les ruines, l’oubli, l’emprise, l’égrégore, les Horlas.

J’offre aussi mes services en tant que consultant sur les œuvres dérivées.

Je vois émerger une communauté d’auteurs de Millevaux : les joueurs de Millevaux, tous systèmes confondus, mais aussi les auteurs de théâtres pour Inflorenza, les auteurs de textes génériques, les auteurs de jeu. Pas une communauté centralisée (même si des outils de centralisation seront proposés, que ce soit le forum Millevaux sur Terres Étranges, ou le Wiki Millevaux qui va voir le jour bientôt). Plutôt un maquis d’auteurs qui n’ont nul besoin de se concerter, ni entre eux, ni avec moi.

Chaque lecteur est un créateur en puissance. Avec le libre, j’autorise quiconque à produire sa propre fanfiction. La fanfiction est le grand poumon de notre culture.

Autoriser les autres à utiliser le fruit de sa créativité, c’est apporter son concours à l’évolution de la culture. Je suis heureux de pouvoir le faire. Je vivrai chaque réappropriation, fidèle ou irrévérencieuse, comme une grande récompense.

 

L’accessibilité

Le libre et le gratuit sont les deux faces d’une même pièce, l’accessibilité. Je désire une culture accessible à tous, que ce soit pour la consommer ou l’assimiler. La culture devient ainsi vecteur d’abondance. Aussi, je concentre aujourd’hui mes efforts sur l’accessibilité de mon œuvre. Je veux qu’elle soit non seulement gratuite, non seulement libre, mais facile d’accès.

Le numérique est mon moyen d’action essentiel : je m’arrange pour que mes textes soient visibles en très peu de clics, et gratuitement, ou qu’on puisse commander mes livres en très peu de clics, à prix coûtant pour les livres en impression à la demande, à prix libre pour les livres artisanaux.
La librairie sera un autre moyen d’action, à plus long terme. En basculant dans le libre, j’offre la possibilité à des éditeurs de placer mes textes en boutique, et ainsi d’ajouter une accessibilité supplémentaire, sans que cela pénalise le libre et le gratuit, puisque les textes originaux restent trouvables sur mon blog. De même, les libraires peuvent commander directement mes ouvrages dans une version imprimée à la demande prévue pour eux.

L’accessibilité, c’est l’abondance. Quand une personne se bornait à ne lire qu’une partie de mes textes, elle peut maintenant lire tout ce qui l’intéressera, ou y accéder par petites touches pour aller directement à une information spécifique.

L’accessibilité, c’est pratique. La personne a le livre chez elle, elle peut aussi avoir la version numérique sur son disque dur. En déplacement, elle peut télécharger à nouveau une version numérique, et même des versions traitement de texte. Même pour moi, l’auteur, c’est très pratique : mon blog devient mon bureau nomade.

L’accessibilité nourrit l’accessibilité. En laissant les gens publier mes textes, illustrations et podcasts, cela m’est d’un grand secours, car je n’ai pas le temps matériel de publier tout ce que je produis, du moins pas sous toutes les formes et les plateformes envisageables.

L’accessibilité, c’est la longévité. Les tirages sont limités, les livres retournent au pilon. L’œuvre, elle, reste toujours disponible. Quand bien même je n’aurais plus l’énergie de la diffuser moi-même, toute la communauté peut prendre le relais.

L’accessibilité simplifie la vie. Je ne dépense plus d’énergie à me réapproprier les idées des autres, à garder les miennes sous le sceau du secret ou du droit d’auteur.

L’accessibilité, c’est le partage. Je n’attendrai plus qu’un livre soit abouti pour l’éditer. J’ai une quinzaine de brouillons de livre, et je vais publier ses brouillons, sous format livre et sous format numérique : j’appelle cela les éditions préhistoriques. C’est pour moi une façon efficace d’archiver mon travail : dans les disques durs de mes lecteurs. C’est aussi une façon efficace d’échanger : j’aurai des retours de relecture bien avant que je m’attelle à la version finale du livre. Cette fois-ci les relecteurs choisissent leur rythme, je ne leur en impose pas un. L’étape finale serait le dépôt des versions traitement de texte sur des documents partageables. J’y réfléchis.

Les éditions préhistoriques potentialisent les éditions précédentes. Le matériel que je vais publier sur Millevaux en édition préhistorique permettra aux lecteurs et aux joueur de mieux exploiter le matériel dont ils disposent en édition première : Inflorenza 2 donnera des billes pour jouer différemment à Inflorenza 1, l’Atlas fournira des décors nouveaux pour jouer dans l’univers de Millevaux, lire mes brouillons de roman permettra d’en savoir plus sur mon style, etc…

Les brouillons apportent une expérience littéraire différente, qui fait appel à la créativité du lecteur.

Enfin, les éditions préhistoriques vous donneront accès à de nombreux pans de mon univers littéraire que vous n’auriez sinon pas découvert avant des années.

L’accessibilité, c’est refuser les délais. Fini de retarder la sortie d’un livre pour respecter un agenda éditorial. Quand une édition me paraît prête (édition préhistorique, édition première, édition seconde…), je la diffuse aussitôt. Je n’en retarde pas la diffusion pour coller à un éventuel planning ou périodicité. Si cela signifie sortir un nouveau livre toutes les semaines, suivi d’une longue traversée du désert, alors ainsi soit-il.

L’accessibilité, c’est l’écoute. Si l’un de mes travaux en cours vous fait envie, faites-m’en part. Je vous enverrai les documents que je prépare, voire je chamboulerai mon programme pour en sortir une édition préhistorique.

L’accessibilité, c’est offrir sans retenue et sans trier à la place du lecteur. C’est pourquoi vous pouvez aussi retrouver mes fichiers, avec plus de désordre et d’abondance, sur ma page Archive.org.

 

La réciprocité

Créer dans le champ du libre et du gratuit, c’est consacrer son énergie à autre chose que la rétention et la négociation. C’est s’inscrire dans une logique d’abondance, dans un cycle naturel de réciprocité.

Je profite de la créativité des autres. Pour mes photomontages, je vais sur Flickr.com collecter des photos en licence Creative Commons Attribution, pas d’usage commercial (je tape dans cette licence parce que c’est là que se trouve la qualité d’image que je recherche, ni trop brute, ni trop travaillée). Je récupère aussi des photos prises par mes lecteurs. C’est l’usage de photos sous licence « pas d’usage commercial », qui m’a décidé à cesser de prendre une marge sur mes livres. Ensuite, j’assemble les images dans un PDF avec Scribus, un logiciel libre de PAO. Je n’utilise que des logiciels libres, ça fait partie d’une éthique. Je profite aussi des écrits du domaine public. Lovecraft, Maupassant et tant d’autres ont écrit pour moi. D’autres encore, bien vivants, contribuent à mes œuvres en allant de leur participation. Et ceci sans me faire payer ou à moindre coût. C’est primordial, vu que je n’ai pas d’argent à consacrer à la créativité.

Placer mes créations dans le champ du libre et du gratuit, c’est ma façon de rembourser. C’est ma gratitude.
Fut un temps, je me disais : « Si j’avais le choix, je ne ferais rien payer pour mes écrits. ». En réalité, j’avais le choix.

C’est sur la même réciprocité que je compte pour pérenniser mon activité de créatif à temps plein. Comprenons-nous bien : même sans le soutien d’une communauté, je continuerai à créer. C’est plus fort que moi, c’est ma vocation, c’est la chose, avec l’amour, pour laquelle je trouve la force de me lever le matin. Je n’arrêterai pas de créer parce que je n’en tirerais aucune rémunération. Au contraire, la rémunération de la créativité, si elle est assortie de conditions, donne une direction à la créativité qui ne m’intéresse pas.

C’est bien pour ça que j’ai lancé ma carrière de créatif à temps plein avec quelque trésorerie. C’est pour ça que je fais vœu de pauvreté. La créativité est ma richesse, je conçois mal de m’en priver pour avoir plus d’argent. Néanmoins, je demande un soutien de la communauté, qui peut être financier, et qui peut être de bien d’autres natures. En quelque sorte, je demande la charité.

C’est ma façon de m’inclure, et de vous inclure, dans ce cycle naturel d’abondance qu’est la réciprocité. Pour que cela continue et engendre de nouvelles boucles de réciprocité, culturelles, créatives, humaines.

24 commentaires sur “Libre et gratuit

  1. Depuis quelques temps je lis les articles autour de ta vocation à la créativité et je dois dire que cela m’inspire, me rassure parfois et m’ébranle même parfois, certainement parce que j’y trouve un écho à mes propres désirs créatifs, à ma propre vocation et à cette question qui me semblait insoluble mais qui commence à trouver des pistes de réponses autour du rapport argent / créativité / et accessoirement perceptions sociale de cette vocation. Alors merci, merci d’alimenter mes réfléxions et par effet de domino alimenter ma créativité.

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    1. Je te remercie. Les solutions que j’envisage ne sont peut-être valables que pour moi-même, mais si elles t’alimentent, c’est du bonus. N’hésite pas à nous faire part de tes propres pistes si tu en ressens le besoin.

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  2. Merci Thomas ! Merci pour ton travail et merci pour ta démarche. J’adhère complètement à la vision du monde que tu propose. Ne te décourage pas, jamais. Si d’aventure tu as besoins de quoi que ce soit, n’hésite pas à me solliciter. J’ai d’autres obligation bien sur mais je ferais mon possible pour t’apporter mon aide, mon soutiens.

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  3. Cela ne te surprendra pas si je te dis que j’aime beaucoup ta démarche. Je ne suis pas encore prêt, personnellement, à passer mes propres textes dans le domaine public vivant.

    J’aime bien la licence « partage dans les mêmes conditions » (CC-BY-SA), qui a l’intérêt d’être un chouïa « virale » et remplace avantageusement les licence « non commerciales ».

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    1. Merci pour ce soutien encore renouvelé, Alias. Je suppose que c’est à chacun de réfléchir son modèle en matière de propriété intellectuelle. On a heureusement eu l’occasion d’en parler en détail dans le passionnant podcast sur le libre et la propriété intellectuelle. Je devrais le mettre en ligne le mois prochain sous une forme affinée, mais on peut déjà écouter l’enregistrement brut ici

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  4. Bravo pour ta démarche radicale que je partage complètement. Le petit milieu constipé du jdr est bien gangréné par les égos. Il est donc salutaire de prendre des positions courageuses comme celle-là, qui remettent les gens fassent à leurs contradictions.

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  5. J’aime bien quand quelqu’un fait le choix du libre. 😉

    A ma petite échelle, ce choix avec la LAL (Licence Art Libre) sur mes quelques textes ne m’a apporté que des bonnes surprises.

    Je te souhaite la même chose.

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      1. La meilleure surprise que j’ai eue, ce sont les quelques œuvres dérivées qui ont été faites à partir de mes textes. Des textes, bien sûr, mais aussi deux reprises audios de nouvelles.

        Que plusieurs lecteurs aient pris la peine de faire leur propre version d’histoires que j’ai imaginées, c’est une vraie récompense.

        Autre exemple de surprise : Mon seul recueil s’est retrouvé édité au sein d’une anthologie copyleft, alors que je n’ai jamais cherché à l’être (éditer).

        Grâce au libre, j’ai pu voir que mes textes ne restaient pas figés et qu’ils pouvaient continuer à vivre et évoluer après ma modeste intervention.

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      2. C’est très intéressant ! C’est exactement le genre d’issues que j’apprécierais aussi de mon côté !

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    1. merci ! Même si je pense avoir déjà pu accéder à une certaine reconnaissance, et continuer d’en recevoir, je crois qu’il est des moments où le créateur peut s’efface au profit de la créature, notamment pour permettre une culture qui puisse vraiment se bâtir sur les créations du passé et ses les approprier sans en ressentir une gêne artistique ou juridique.

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